Thèmatiques
Articles | Brèves
  • Disney a récemment annoncé la suppression d'un personnage transgenre de sa prochaine série télévisée Pixar, Win or lose, qui sera diffusée en février sur Disney+. Bien que le personnage soit toujours présent dans la série, il a été relégué à un rôle secondaire sans répliques et sans références à son identité de genre. Cette décision s'inscrit dans une tendance plus large de Disney à censurer les thèmes LGBTQ+ dans ses productions, une situation exacerbée par des pressions externes et la législation en Floride, notamment la loi « Don't say gay ». Un porte-parole de Disney a justifié cette suppression en affirmant que de nombreux parents préfèrent aborder des sujets délicats avec leurs enfants à leur propre rythme. 

    Cette décision a suscité des critiques, notamment de la part des employés de Pixar, qui ont exprimé leur frustration face aux contraintes sur le contenu LGBTQ+, affirmant que cela nuit à la représentation et à la diversité. L'acteur Hanel Stewart, qui devait interpréter le personnage trans, a partagé son découragement à la suite de la réécriture de son rôle, qui est désormais celui d'une fille cis hétérosexuelle, soulignant l'importance de la représentation pour les jeunes trans. Les précédents films de Disney, tels que Lightyear et Strange World, ayant inclus des personnages LGBTQ+, ont rencontré des critiques et des problèmes de box-office, ce qui pourrait avoir influencé la décision de Disney de réduire ces thèmes dans ses productions.

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  • La 18ème édition du festival de films LGBTQIA+ d’Occitanie essaimera du 24 janvier au 25 février, tout d’abord dans la « capitale » Toulouse, puis dans des salles de la région. Fictions, documentaires, courts métrages, on ne saura que choisir pendant ce mois entier consacré au 7ème art.

    Pour cette édition de la maturité, les organisateurs font une fois de plus la part belle au cinéma indépendant, qui recèle tant de talents de femmes, queers, personnes racisées, personnes avec handicap. « Il suffit de créer une grande communauté de cinéphiles et de construire des liens de bienveillance et d’entraide pour que ces talents apparaissent sur les écrans de nos partenaires cinémas qui nous suivent dans cette aventure sur 13 départements », a confié l’organisateur.

    www.des-images-aux-mots.fr

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  • Roman gay : escalade émotionnelle 

    « Quand je me suis inscrit sur ce site il y a un an, l'annonce à rédiger était limitée à cent caractères. À propos de moi : Étudiant en langue, amant sur mesure pour hommes cultivés, prix et photos sur demande. » De désillusions en renoncements, le narrateur se dissout dans une existence évanescente au contexte familial pesant. Contraint par la précarité, il se fait escort. Aux rendez-vous succèdent les passes d'une nuit ; aux amours, les clients.  Jusqu'à cette photographie en noir et blanc, au-dessus d'un lit.  Débute alors une enquête qui prendra peu à peu des allures de renaissance. Ce premier roman poétique dessine le portrait à fleur de peau d'un jeune homme en quête de sens. Ne vous laissez pas tromper par sa brillante désinvolture, au fil des lignes se cache une émotion qui va crescendo, jusqu'à prendre à la gorge.

    Photo sur demande de Simon Chevrier, Ed. Stock, 192 pages, 19€.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Documentaire trans : autopsie d’une réalité

    Dans ce recueil d'essais, Julia Serano, femme trans et activiste, analyse les différents mécanismes du privilège cissexuel, ainsi que le sexisme, la misogynie et la transphobie qui imprègnent les représentations des femmes trans dans les médias, les arts et l'université.

    Ses analyses offrent des perspectives nouvelles pour interpréter les problématiques vécues par les femmes trans en continuité avec les théories, les désaccords et les solidarités développées au sein du mouvement féministe, et donnent des clés pour construire un féminisme par, pour et avec toutes les femmes, quelles que soient leurs histoires et leurs parcours.

    Un texte devenu une référence en matière de réflexion transféministe en France et aux États-Unis.

    Manifeste d’une femme trans et activiste de Julia Serano, Ed. Cambourakis, 250 pages, 12,50€.

     

     

     

     

     

     

    Nouvelle all gender : Parcours et détours

    7 histoires d’aujourd’hui, délicieusement queer pour se laisser surprendre dans l'ordre ou le désordre. Elles démarrent...À un feu rouge. Au cœur des dédales d’un palais omnisports. Dans une fromagerie à la mode, un joli immeuble en pierre de taille, une chambre pestilentielle, un orphelinat. Dans une ferme de caviar sous le soleil… Elles continuent... Sur la scène d’un théâtre érotique pansexuel. Au Jardin des Plantes. Dans un couvent paisible. Un hangar abandonné. Un restaurant étoilé. Une épicerie de luxe. Le cabinet d’un psychiatre. Avec une héroïne, un héros. Ou les deux à la fois : hermaphrodite. Homo, bi, asexuel. Hétéro aussi parfois. À tendance SM ou pas. Mathématicienne, brancardier, piscicultrice, forgeron, écolier, couturière, artiste. Qui veut changer le monde. N’en supporte plus les catastrophes. Qui se rappelle une promesse. Combat les superstitions. Nie la réalité. Qui hésite entre l’Art et le Cochon. Qui souhaite juste ne plus recevoir de coups. Comment elles se terminent ? Dans la foule. Au téléphone, à la une des JT, au lit, au milieu des ordures. Face à la Rose de l’Apocalypse de la Sainte-Chapelle. Lors de 7 jours de fête. Un lundi de Pâques, un jour de fête des mères, le Labor Day. Un jour de l’an, le 14 juillet, un 8 mai. Le 15 août.  7 jours où les destins basculent. Où la bonté croise la cruauté. L’amour, la haine. Le sexe, la violence. L’horreur, la merveille. Où les plus beaux rêves se changent en cauchemar. Et vice-versa.

    Jours de fêtes, 7 contes à lire avant l’Apocalypse, de Jean-Philippe Laraque, Ed. Nouvelles, 175 pages, 18€.

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  • Le Centre communautaire invite les artistes d’Alsace à transformer son accueil et sa médiathèque en véritable galerie d’art. Des œuvres en lien avec l’engagement et la fierté seraient donc fortement appréciées, autant qu’une visibilité pour les artistes et collectifs LGBTI.

    Si intéressé, on peut contacter l’association par mail à contact@lastation-lgbtqia.eu ou sur instagram.com/la_station_lgbti.

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  • Vous avez jusqu’au 24 février 2025 pour profiter de Pop Forever, Tom Wesselmann &... à  la Fondation Louis Vuitton. Cette exposition, qui s’inscrit dans la célébration du 10ème anniversaire de l’institution, se présente comme une rétrospective qui explore l’impact du Pop Art, mouvement emblématique des années 1960, à travers l'œuvre de Tom Wesselmann, figure centrale du mouvement, et d'une sélection de 35 artistes contemporains.

    L'exposition, qui s'étend sur quatre niveaux, propose 150 œuvres de Wesselmann, allant de ses célèbres « Great American Nudes » à ses installations multimédias. En parallèle, 70 œuvres d'artistes comme Andy Warhol, Yayoi Kusama et Jeff Koons viennent enrichir le parcours, illustrant l'évolution du Pop Art de ses racines dadaïstes jusqu'à son influence actuelle. Les commissaires Dieter Buchhart et Anna Karina Hofbauer ont contextualisé l’œuvre de Wesselmann dans l’histoire de l’art, offrant une réflexion sur le pop art, son héritage et sa résonance contemporaine. Une immersion dans un univers où l'art et la culture populaire se rencontrent, promettant d'éveiller la curiosité des visiteurs.

    Infos ici.

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  • La police de l'Anhui, dans l'Est de la Chine, a intensifié sa répression contre les écrivains de fictions érotiques gays, entraînant de lourdes amendes et des peines de prison. Depuis juin, plus de 50 auteurs ont été arrêtés pour avoir publié des œuvres sur le site taïwanais Haitang Culture, accusés de produire et diffuser du matériel pornographique. Les peines vont jusqu'à 4 ans et demi de prison.

    Selon des avocats, ces sanctions sont disproportionnées, les écrivains risquant jusqu'à la réclusion à vie pour des gains dépassant 250 000 yuans (34 500 USD). Les critiques soulignent un abus de pouvoir de la part des forces de l'ordre, qui enquêtent au-delà des frontières de la province. Les lois sur l'obscénité, datant de plus de 20 ans, sont jugées obsolètes et appliquées de manière arbitraire. Des avocats plaident pour une réforme afin de mieux encadrer ces contenus, tout en déplorant le manque de clarté sur les critères d'interdiction.

    Cette dérive autoritaire soulève des inquiétudes quant à la liberté d'expression et à l'équilibre des pouvoirs en Chine, alors que des auteurs, dont certains n'ont pas les moyens de payer leurs amendes, risquent de disparaître dans l'oubli. Les autorités n'ont pas commenté ces actions, laissant planer le doute sur l'équité de la justice. 

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  • La cérémonie qui précède et augure souvent les Oscars s’est couverte cette année d’un manteau arc-en-ciel mais aussi très frenchy pour son 82ème palmarès. De nombreux.ses acteur.ices queer étaient nommés. Au rang des récompenses, Jodie Foster a reçu la timbale pour son rôle dans la saison 4 de True detective. Mais c’est le film du Français Jacques Audiard, Emilia Perez, qui a raflé la mise, avec pas moins de 4 trophées, accompagné d’un discours courageux de l’actrice trans Karla Sofia Gascon : « la lumière gagne toujours sur le côté sombre. Vous pouvez nous mettre en prison, nous passer à tabac, mais jamais vous ne pourrez nous retirer notre âme, notre résistance, notre identité ». Ce long métrage recevra-t-il l’Oscar en février ?

    On notera aussi la superbe robe de Jonathan Van Ness sur le tapis rouge, ce qui bien sûr a déclenché un tollé sur les réseaux sociaux, mais aussi fait bouger encore plus les lignes du genre. Enfin, la récompense de Demi Moore (meilleure actrice dans The Substance) a eu une saveur particulière, sa première en 45 ans de carrière. Il ne faut jamais désespérer…

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  • Dès le 15 janvier, le Théâtre de l'Atelier à Paris ouvre ses portes à Juste la fin du monde, pièce emblématique de Jean-Luc Lagarce, mise en scène avec brio et portée par le talentueux Vincent Dedienne. Écrite en 1990, cette œuvre continue de toucher les cœurs et d'éveiller les consciences, faisant écho aux luttes intérieures et aux relations humaines complexes au cœur du cocon familial. 
    On suit le retour de Louis, un homme confronté à sa propre mortalité, qui revient auprès de sa famille après une longue absence pour leur annoncer sa maladie terminale. 
    Ce moment crucial, chargé d'émotions, met en lumière les non-dits, les ressentiments enfouis et l’angoisse existentielle face à la mort. Lagarce s'adonne à une exploration minutieuse des conflits familiaux, brodant un tableau nuancé des relations humaines où la communication authentique semble souvent hors de portée. Vincent Dedienne, dans le rôle principal, promet une interprétation riche qui après son Molière pour Un chapeau de paille d’Italie nous plonge dans l’univers de puissant de Lagarce, 30 ans après sa disparition.
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  • Du 17 au 26 janvier, le Grand Point virgule signe le retour des Caramels fous, une troupe qui ne cesse d'engendrer curiosité et enthousiasme. Leur dernier spectacle, Casse-bonbons au pays des enchantés, promet de captiver aussi bien les néophytes que les fidèles du genre, grâce à une proposition audacieuse et rafraîchissante.
    Au cœur de cette comédie musicale, nous plongeons dans l’univers de Morgane, une héroïne en proie à une crise d’identité écrasante. Prisonnière d'un corps qui ne lui correspond pas, elle croise la route de Zébulon, un personnage intriguant et séduisant, qui lui ouvre les portes d’un « royaume des jouets » rempli de promesses d’harmonie et de découvertes déjantées. 
    Cependant, ce monde est-il réellement ce qu’il semble ? La réponse se tisse tout au long d’un récit où humour et émotion s’entrelacent, révélant des vérités plus profondes derrière un vernis de légèreté.

    Sous la direction de Denis Evrard, la mise en scène parvient à jongler habilement entre la parodie et l’émotion, offrant une riche palette de tableaux qui rendent hommage aux classiques de la musique pop et chanson française. Des références à Lady Gaga, Michel Berger, Mylène Farmer ou même Eurythmics ponctuent le spectacle, rehaussant l'absurde de détournements savoureux et de moments forts en sensations. Les Caramels fous, par leur énergie contagieuse et leur créativité, nous rappellent que derrière chaque sourire peut se cacher une quête sincère de soi.
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  • Dans son dernier livre, Résister à la culpabilisation - Ssur quelques empêchements d'exister, Mona Chollet dresse un constat accablant des injonctions sociétales qui pèsent particulièrement sur les femmes. L'auteure, figure reconnue du féminisme contemporain, décortique la manière dont la culpabilité est utilisée comme un outil de contrôle, entravant la liberté individuelle et le bien-être personnel. Elle répertorie et dissèque les normes irréalistes qui affectent nos vies, que ce soit dans la maternité ou la réussite professionnelle. Elle souligne l’impact des discours ambivalents, souvent présentés sous le vernis de la bienveillance, qui alimentent la honte et la pression sociale.

    À travers des exemples concrets et des témoignages, elle appelle à une prise de conscience collective face à ces mécanismes insidieux. Ce livre se veut un manifeste pour l’autonomie et l’affirmation de soi, incitant chacun à se libérer des chaînes de la culpabilisation afin d’embrasser une existence plus authentique. Un essai choc à dévorer de toutes urgence !

    Résister à la culpabilisation : sur quelques empêchements d'exister de Mona Chollet, Ed. Zones, 272 pages, 20€.

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  • Voici une exposition qui va mettre tout le monde d’accord : l’ours en peluche. GI Joe pour les garçons, Barbie pour les filles disent les plus réac’ : le roi incontesté des jouets balaye toutes ces questions de joujoux genrés, puisqu’il est devenu le symbole quasi universel de l’enfance, mais aussi de la tendresse et de la douceur !

    Après une scénographie historique remontant à l’ours des cavernes pour aller jusqu’à l’idole païenne, voire démoniaque, on retrouve une collection de 400 nounours de 1920 à nos jours. Des premiers nounours en laine et en paille jusqu’aux Paddington ou autres Winnie. Ce doudou est même devenu, dans sa version polaire le symbole du changement climatique.

    madparis.fr/Exposition-Mon-ours-en-peluche

    Jusqu’au 22 juin 2025, 107 rue de Rivoli, Paris 1er.

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