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  • Depuis près de trois ans, le collectif @ParisPoseBros, dirigé par le comédien et modèle vivant @michaelmodelparis, bouscule les conventions artistiques à Paris. En réponse à un environnement souvent hétéro-normé, Michael et son ami Alex Almom ont créé un espace sûr pour les duos masculins, offrant des sessions de dessin en atelier d'artiste ou en galerie chaque mois. Le dernier mardi ou vendredi, ils rassemblent une trentaine d'artistes, allant de la Nouvelle-Zélande à Los Angeles.

    Dans un esprit d'inclusivité, le collectif a lancé une formule « drink & draw » au bar queer Le Barlone, un lieu où se côtoient modèles cis, trans et non-binaires. Le succès est tel que cet événement est devenu le rendez-vous incontournable des amateurs de modèle vivant à Paris, avec une entrée libre et une participation minimum de 10€. Pour célébrer son anniversaire, Paris Pose Bros organise une exposition collective au Barlone du 13 février au 9 mars, avec un vernissage le 12 février. Les œuvres d'artistes tels que @desfleursdepeaux, @encoredescorps, @le.vifdusujet et des modèles comme @sebastien_delage, @personne_public ou encore @armando_santos_official y seront présentés, témoignant de l'impact et de la diversité de ces trois années créatives

    13 rue Bergère, 75009 Paris.

    Dessins : Luca Silva @desfleursdepeaux

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Un hommage vibrant à la diversité et à l’expression de soi. Du 7 au 27 février 2025, l'ESMOD Paris, première école de mode française, accueille l'exposition  L’Art du drag : trois regards mode , mettant en lumière l'univers flamboyant de trois figures emblématiques du drag : Miss Boo, Kitty Space et drapeau blanc. Anciennes élèves de l'établissement, ces artistes partagent leur parcours et évoquent l'impact positif du drag sur leur vie.

    En tant que créateurs, couturiers et icônes de la scène, ils repoussent les frontières de la mode et interrogent les normes de genre. Miss Boo, célèbre pour ses créations sur mesure, habille les plus grandes drag queens, tandis que drapeau blanc, alias Maxime Arthur, mêle couture et piraterie avec sa marque éponyme. Kitty Space, première drag asiatique de Drag Race France, allie culture française et asiatique dans des tenues glamour et engageantes. L’exposition propose également des rencontres et des œuvres variées : costumes, accessoires et photographies signées Jean Ranobrac, photographe engagé pour la diversité, reconnu dans le monde du Drag qu’il capture derrière son objectif.

    Cette exposition invite les visiteurs à repenser la mode comme un outil de transformation personnelle et sociale, tout en célébrant la richesse de l'identité et de l'expression artistique. Une scénographie ponctuée des tenues emblématiques, d’accessoires extravagants et de photographies captivantes. Trois rencontres, trois visions, trois témoignages émouvants et engageants. 

    ESMOD, par cette initiative, réaffirme son rôle de pionnier dans la formation des talents créatifs, en offrant un espace de liberté et de dialogue autour de la mode.

    ESMOD, 12 rue Catherine de la Rochefoucauld, 75009 Paris.

    Entrée gratuite sur réservation ici.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • L’exposition  Les Flocons de l’été (sur tout ton corps sont tatouées des perles d’or) qui se tient jusqu’au 2 mai à la Galerie du Jour/La Fab. invite à un parcours sans fin, rythmé par une bande son évoquant une juxtaposition poétique entre l’été et l’hiver. Douze artistes émergents, issus de Marseille, Paris et leur périphérie, explorent les réalités des adolescents des années 2000 à 2020, parmi lesquels Lazare Lazarus, Paul Rousteau ou Victor Siret. Leurs œuvres, influencées par le cinéma de Lynch et Van Sant, ou des photos de Larry Clark dépeignent une jeunesse désenchantée, perdue entre écrans et espaces urbains délaissés. Paradoxalement, ces créateurs utilisent des techniques de longue durée comme la tapisserie et la gravure, la peinture ou le dessin au Bic, révélant des univers complexes empreints de mélancolie et de nostalgie. Ils interrogent leur identité à travers des thèmes de solitude et d'espoir, tout en développant une nouvelle vision de la masculinité.

    Leurs créations, d’une beauté sauvage, incarnent une force et une détermination vibrantes. La playlist qui accompagne cette présentation est tout aussi enivrante avec des clins d'œil aux talents d'écriture et d'authenticité d'Etienne Daho, Eddy de Pretto, Florent Marchet ou encore Sébastien Delage. La masculinité y est déconstruite pour y poser de nouveaux horizons. Saisissant et troublant de vérité.

    Infos :  Place Jean-Michel Basquiat - Paris 13ème.

    mercredi-sam. 11h-19h / dim. 14h-19h.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • En amour comme en cuisine, l'idée de l'accord parfait est souvent glorifiée, mais est-ce vraiment si simple ? Theo et Kit, qui ont partagé tant de moments – amis, colocataires, amoureux, et désormais ex – semblent avoir une histoire en boucle, marquée par une séparation brutale lors d'un vol entre Los Angeles et Londres. Leur rêve d'évasion européenne s'est transformé en cauchemar, et pourtant, le destin, avec un sens de l’humour acide, les remet ensemble quatre ans plus tard, lorsque leurs bons d'achat pour le voyage annulé arrivent à expiration.

    Il est facile de croire qu'une simple coïncidence pourrait redonner vie à leurs sentiments, mais la réalité est souvent plus complexe. En s'inscrivant chacun de leur côté pour un tour d'Europe aux mêmes dates, ils se retrouvent piégés dans une situation qui semble plus être une punition qu'une opportunité. La promesse de trois semaines dans des villes romantiques pourrait bien tourner au vinaigre si l'on considère le passé tumultueux qu'ils partagent. Theo, dans son arrogance, croit pouvoir jouer avec les émotions en lançant un défi ludique, comme si cela suffisait à effacer les blessures anciennes. Mais peut-on vraiment allumer une flamme avec des souvenirs douloureux en toile de fond ? Entre les plats raffinés et les vins exquis, la tension entre ces deux ex-amants est palpable, et la question demeure : cette épreuve va-t-elle réellement les rapprocher ou les plonger encore plus dans le désespoir ? La promesse d'une dolce vita à la sauce Casey McQuiston semble séduisante en théorie, mais elle risque d'être plus amère que sucrée.

    Sous ses airs de légèreté, ce récit soulève des interrogations plus profondes sur la nature de l'amour et de la réconciliation. Servie avec maestria par l’autrice de My dear f***ing Prince qui a été adaptée en série, elle explore avec justesse un des thèmes majeurs du roman, la bisexualité assumée des deux protagonistes. Un ouvrage captivant qui se dévore sans modération.

    The Pairing de Casey Mcquiston, Ed. Lumen, 578 pages, 18€.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Damien Testu fait son entrée dans le monde de la poésie avec son premier recueil, Cœur Météore, un projet audacieux qui se présente sous la forme d’un fanzine au format A5. Pensé comme un album de chansons, ce recueil sorti en librairie le 9 décembre, se distingue par sa structure innovante, incluant des introductions, des interludes et une conclusion, à l'instar d'un vinyle. Cet agencement ne se limite pas à un simple choix esthétique, mais souligne une dualité essentielle : chaque poème répond à un autre, créant ainsi un dialogue riche entre des émotions apparemment opposées.

    À travers Cœur Météore, Testu explore les facettes de l’expérience humaine, oscillant entre l’introspection et l’extériorité. Le rire côtoie les larmes, tandis que l’envie de vivre s’entrelace avec la mélancolie, illustrant la complexité des sentiments qui habitent chacun d’entre nous. Les thèmes abordés sont d’une grande résonance contemporaine, notamment l’amour et la sexualité queer, ainsi que les défis liés à la santé mentale. Ce choix thématique témoigne d’une volonté d’inclusivité et d’authenticité, invitant le lecteur à une réflexion profonde sur des sujets souvent tabous.

    Une expérience double

    Les poèmes sont enrichis par des photographies réalisées par Marivan Martins et Olivia Ghalioungui, qui apportent une dimension visuelle puissante à l’œuvre. Ces images, tantôt littérales tantôt symboliques, agissent comme des fenêtres sur l'imaginaire du poète, offrant un éclairage supplémentaire sur le sens des textes. Les visuels, en parfaite harmonie avec les mots, renforcent l'impact émotionnel du recueil et plongent le lecteur dans un univers poétique à la fois personnel et universel. « La poésie de Damien Testu ne cherche pas seulement à être lue, mais à être ressentie », déclare un critique littéraire. Cœur Météore s’inscrit dans une démarche artistique qui transcende les frontières de la page, invitant chacun à naviguer à travers ses propres émotions tout en découvrant celles des autres. 

    Ce premier recueil ne se contente pas de rassembler des vers sur une page, il propose une expérience immersive et sensorielle. En alliant poésie et photographie, Testu nous offre un voyage introspectif et stimulant, où chaque page tournée est une invitation à explorer les profondeurs de l’âme humaine. À l’heure où la poésie retrouve ses lettres de noblesse, Cœur Météore s'impose comme un ouvrage essentiel, à la croisée des chemins entre l’art et la vie. Un véritable appel à la célébration des émotions dans leurs diversités.

    Disponible en commande sur le compte Instagram de l’auteur @damientstu et à la Librairie Les mots à la bouche.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Après avoir breillé au festival de Cannes puis aux Golden Globes, le film de Jacques Audiard pourrait bien rafler une mise record aux Oscars. Emilia Perez est nommé dans pas moins de 13 catégories, dont le meilleur film étranger, mais aussi et surtout la meilleure actrice pour Karla Sofia Gascon, une première pour une actrice transgenre.

    Le nombre de nominations pour un film non anglophone représente déjà un record. Jacques Audiard et son équipe vont-ils battre celui des 5 statuettes de The Artist ? Pourvu que… Ca donnerait une bonne claque à l’obscurantisme qui semble s’abattre outre Atlantique… Réponse le 3 mars.

    Bruno De
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  • En parallèle du spectacle Juste la fin du monde, donné dans le même théâtre, Vincent Dedienne explore les carnets d’écriture d’un des plus grands dramaturges du XXème siècle, emporté en 1995 par le sida. Dans ce journal, au fil des années, se dessine le portrait intime d’un jeune homme drôle et terrifiant. C’est une vie solitaire et sentimentale dans les années 80. La vie d’un fou de théâtre, qui voit apparaître le sida et mourir Coluche et Simone Signoret, à qui il en est arrivé des aventures. Il ne m’est jamais rien arrivé, à partir du 23 janvier 2025. Le théâtre de l’Atelier propose un pack 2 spectacles.

    1 place Charles Dullin, 75018 Paris.

    www.theatre-atelier.com

    Bruno De
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  • Disney a récemment annoncé la suppression d'un personnage transgenre de sa prochaine série télévisée Pixar, Win or lose, qui sera diffusée en février sur Disney+. Bien que le personnage soit toujours présent dans la série, il a été relégué à un rôle secondaire sans répliques et sans références à son identité de genre. Cette décision s'inscrit dans une tendance plus large de Disney à censurer les thèmes LGBTQ+ dans ses productions, une situation exacerbée par des pressions externes et la législation en Floride, notamment la loi « Don't say gay ». Un porte-parole de Disney a justifié cette suppression en affirmant que de nombreux parents préfèrent aborder des sujets délicats avec leurs enfants à leur propre rythme. 

    Cette décision a suscité des critiques, notamment de la part des employés de Pixar, qui ont exprimé leur frustration face aux contraintes sur le contenu LGBTQ+, affirmant que cela nuit à la représentation et à la diversité. L'acteur Hanel Stewart, qui devait interpréter le personnage trans, a partagé son découragement à la suite de la réécriture de son rôle, qui est désormais celui d'une fille cis hétérosexuelle, soulignant l'importance de la représentation pour les jeunes trans. Les précédents films de Disney, tels que Lightyear et Strange World, ayant inclus des personnages LGBTQ+, ont rencontré des critiques et des problèmes de box-office, ce qui pourrait avoir influencé la décision de Disney de réduire ces thèmes dans ses productions.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La 18ème édition du festival de films LGBTQIA+ d’Occitanie essaimera du 24 janvier au 25 février, tout d’abord dans la « capitale » Toulouse, puis dans des salles de la région. Fictions, documentaires, courts métrages, on ne saura que choisir pendant ce mois entier consacré au 7ème art.

    Pour cette édition de la maturité, les organisateurs font une fois de plus la part belle au cinéma indépendant, qui recèle tant de talents de femmes, queers, personnes racisées, personnes avec handicap. « Il suffit de créer une grande communauté de cinéphiles et de construire des liens de bienveillance et d’entraide pour que ces talents apparaissent sur les écrans de nos partenaires cinémas qui nous suivent dans cette aventure sur 13 départements », a confié l’organisateur.

    www.des-images-aux-mots.fr

    Bruno De
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  • Roman gay : escalade émotionnelle 

    « Quand je me suis inscrit sur ce site il y a un an, l'annonce à rédiger était limitée à cent caractères. À propos de moi : Étudiant en langue, amant sur mesure pour hommes cultivés, prix et photos sur demande. » De désillusions en renoncements, le narrateur se dissout dans une existence évanescente au contexte familial pesant. Contraint par la précarité, il se fait escort. Aux rendez-vous succèdent les passes d'une nuit ; aux amours, les clients.  Jusqu'à cette photographie en noir et blanc, au-dessus d'un lit.  Débute alors une enquête qui prendra peu à peu des allures de renaissance. Ce premier roman poétique dessine le portrait à fleur de peau d'un jeune homme en quête de sens. Ne vous laissez pas tromper par sa brillante désinvolture, au fil des lignes se cache une émotion qui va crescendo, jusqu'à prendre à la gorge.

    Photo sur demande de Simon Chevrier, Ed. Stock, 192 pages, 19€.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Documentaire trans : autopsie d’une réalité

    Dans ce recueil d'essais, Julia Serano, femme trans et activiste, analyse les différents mécanismes du privilège cissexuel, ainsi que le sexisme, la misogynie et la transphobie qui imprègnent les représentations des femmes trans dans les médias, les arts et l'université.

    Ses analyses offrent des perspectives nouvelles pour interpréter les problématiques vécues par les femmes trans en continuité avec les théories, les désaccords et les solidarités développées au sein du mouvement féministe, et donnent des clés pour construire un féminisme par, pour et avec toutes les femmes, quelles que soient leurs histoires et leurs parcours.

    Un texte devenu une référence en matière de réflexion transféministe en France et aux États-Unis.

    Manifeste d’une femme trans et activiste de Julia Serano, Ed. Cambourakis, 250 pages, 12,50€.

     

     

     

     

     

     

    Nouvelle all gender : Parcours et détours

    7 histoires d’aujourd’hui, délicieusement queer pour se laisser surprendre dans l'ordre ou le désordre. Elles démarrent...À un feu rouge. Au cœur des dédales d’un palais omnisports. Dans une fromagerie à la mode, un joli immeuble en pierre de taille, une chambre pestilentielle, un orphelinat. Dans une ferme de caviar sous le soleil… Elles continuent... Sur la scène d’un théâtre érotique pansexuel. Au Jardin des Plantes. Dans un couvent paisible. Un hangar abandonné. Un restaurant étoilé. Une épicerie de luxe. Le cabinet d’un psychiatre. Avec une héroïne, un héros. Ou les deux à la fois : hermaphrodite. Homo, bi, asexuel. Hétéro aussi parfois. À tendance SM ou pas. Mathématicienne, brancardier, piscicultrice, forgeron, écolier, couturière, artiste. Qui veut changer le monde. N’en supporte plus les catastrophes. Qui se rappelle une promesse. Combat les superstitions. Nie la réalité. Qui hésite entre l’Art et le Cochon. Qui souhaite juste ne plus recevoir de coups. Comment elles se terminent ? Dans la foule. Au téléphone, à la une des JT, au lit, au milieu des ordures. Face à la Rose de l’Apocalypse de la Sainte-Chapelle. Lors de 7 jours de fête. Un lundi de Pâques, un jour de fête des mères, le Labor Day. Un jour de l’an, le 14 juillet, un 8 mai. Le 15 août.  7 jours où les destins basculent. Où la bonté croise la cruauté. L’amour, la haine. Le sexe, la violence. L’horreur, la merveille. Où les plus beaux rêves se changent en cauchemar. Et vice-versa.

    Jours de fêtes, 7 contes à lire avant l’Apocalypse, de Jean-Philippe Laraque, Ed. Nouvelles, 175 pages, 18€.

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  • Le Centre communautaire invite les artistes d’Alsace à transformer son accueil et sa médiathèque en véritable galerie d’art. Des œuvres en lien avec l’engagement et la fierté seraient donc fortement appréciées, autant qu’une visibilité pour les artistes et collectifs LGBTI.

    Si intéressé, on peut contacter l’association par mail à contact@lastation-lgbtqia.eu ou sur instagram.com/la_station_lgbti.

    Bruno De
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