Chroniqueuse à Quotidien, Ambre Chalumeau signe un premier roman nerveux, porté par une écriture incisive. Les Vivants raconte l’histoire d’une bande d’amis confrontée aux épreuves de la vie, entre illusions perdues et liens indéfectibles. Dans ce portrait générationnel, les émotions valsent et le regard affûté de l’autrice donne à ce texte un vrai charme.
Autant le dire tout de suite : ce n’est ni un simple livre de chroniqueuse télé ni le roman attendu d’une ex-étudiante brillante passée par les classes préparatoires. Ou du moins, pas seulement. Car ce texte possède deux qualités rares dans la production française contemporaine : du rythme et un sens de la formule qui tue. Lors des premières pages, on croit lire un roman d’initiation classique : une bande de jeunes qui se connaissent depuis l’enfance arrivent au seuil de l’âge adulte avec leur lot de doutes et de rêves écorchés. Très vite, ça change de braquet : l’autrice frôle parfois la satire, notamment dans la peinture des parents, figures tiraillées entre oubli de soi et égocentrisme.
Au centre du récit, un personnage gay, plongé dans le coma, devient malgré lui objet d’étude, de soins, d’attentions prodigués par la bande. Les fragilités, les blessures mal refermées sont mises à nu. Chacun se redécouvre et tente de donner un sens au tumulte.
C’est émouvant, parfois amusant. On se laisse emporter, surprendre et l’on referme le livre avec l’envie de lire… le second roman de l’autrice.
Les Vivants de Ambre Chalumeau, Ed. Stock, 20,90€.
Crédit photo Dorian Prost.
Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans un récit où l'honnêteté et l'irrévérence sont les maîtres mots. White se remémore ses escapades, passant des années 50 dans le Midwest aux nuits effrénées de New York. « Bien que j'aie un petit pénis… », écrit-il, inaugurant chaque souvenir par une confession aussi touchante que drôle. Le ton léger contraste avec la mélancolie qui imprègne ses réflexions sur une vie d'amours souvent éphémères et de désirs inassouvis. Les critiques anglophones s'accordent à saluer l'œuvre. John Irving décrit les mémoires comme un roman émouvant et drôle, tandis que Robert Jones, Jr. évoque un témoignage brut débordant de sagesse transgressive. À travers ces pages, White ne se contente pas de relater des anecdotes, il brosse un portrait indélébile de l'histoire queer américaine, naviguant entre le sexe transactionnel, les relations ouvertes et les combats de l'époque de Stonewall.
La rencontre qui vous attend va autant faire chavirer vos âmes que toucher vos cœurs. Écrit par Lili Miller et illustré par Zoé Crevette, Prelude of a Queen, est un conte musical qui résonne comme une libération. Abordant avec délicatesse des thèmes essentiels tels que l'identité, la diversité et l'acceptation de soi, cette œuvre offre une lecture riche en émotions et en couleurs préfacé par la célèbre drag queen Lova Ladiva.
Il y a des esprits inspirants. Ian McKellen, l’interprète de Gandalf dans l’adaptation au grand écran de l’ouvrage de Tolkien, Le Seigneur des Anneaux invite les acteurs hollywoodiens à faire leur coming out en expliquant sur BFMTV qu’« être dans le placard, c’est stupide. Il n’y a aucun besoin d’y rester ». La carrière de ce comédien britannique montre qu’il est tout à fait possible d’être ouvertement gay et d’être dans de belles productions. La preuve, il a été annoncé au casting du prochain Avengers : Doomsday, des frères Russe où il reprendra du service en Magneto aux côtés de Patrick Steewart, qui sera quant à lui Charles Xavier.
Après avoir décidé de suspendre la publication de l’ouvrage collectif Face à l’obscurantisme woke, prévu pour le 9 avril, les Presses universitaires de France (PUF) ont revu leur copie et le publieront le 30 avril selon une lettre aux contributeurs, que Libération a pu consulter. Cette décision de retrait, confirmée à l’origine par l’éditeur à Franceinfo, repose sur l’évaluation du contexte politique national et international actuel, jugé incompatible avec un accueil serein du livre. Les PUF soulignent que le projet, conçu il y a plus de deux ans, a été impacté par des financements controversés provenant du milliardaire catholique Pierre-Edouard Stérin, connu pour son engagement en faveur de la droite traditionaliste.
Alors que le mois des fiertés 2025 approche, et que les deux géants des Comics US DC Comics et Marvel aiment à le célébrer, la montée des attaques contre les communautés LGBT+ et les tentatives d'effacement de personnages inclusifs, rendent de plus en plus fébrile et l'inquiétude est de plus en plus palpable. Malgré tout, Marvel se prépare à sortir un numéro spécial intitulé Marvel United : a Pride Special #1, qui mettra en avant des personnages et des équipes créatives issus de la diversité. 
Avec plus de 300 millions d'exemplaires vendus et traduit en 600 langues, Le Petit Prince, ouvrage intemporel continue de captiver les lecteurs du monde entier. Depuis le 11 avril, l'Atelier des Lumières à Paris accueille une exposition immersive inédite dédiée au chef-d'œuvre d'Antoine de Saint-Exupéry.
« Je pense que certains trouverons cela bizarre et surprenant, mais on peut être gay et maghrébins », déclare Tom Prezman, le réalisateur de Maurice’s Bar, un court-métrage diffusé dans le cadre de la fête du court sur Arte. Il n’est pas facile d'entrer dans les livres d'Histoire quand on est juif algérien, gay et créateur d'un des premiers bars queer de Paris. Voilà pourquoi, Tom Prezman et son acolyte Tzor Edery nous proposent de découvrir un personnage dont peu se souviennent. Et pourtant, l’histoire qui nous est contée en 15 minutes, sort des radars. En 1942, dans un train vers nulle part, une ancienne drag-queen se remémore une nuit passée dans l’un des premiers bars queers de Paris. Mais comment faire pour narrer l’inconnu.
Burroughs présente Lee comme quelqu’un d’autodestructeur, « désespérément avide de contact », mais aussi perdu dans ses doutes sur lui-même et sur ce qui le pousse à agir. On le voit ainsi s’efforcer « d’établir un contact tacite » pour créer une relation intime avec un certain Allerton. Mais malgré ses efforts, leur connexion demeure fragile. Chaque échec de leur rapprochement est vécu comme une souffrance pour Lee, une douleur qui semble « trancher l'âme » ce qui le blesse, « comme si son cœur saignait ». L’auteur montre ainsi l’incapacité de Lee à se comprendre, sans le miroir de l’autre et avec pour risque d’engendrer une souffrance intérieure. Au point de s’y perdre ?
La deuxième édition a lieu à la mairie annexe du 14ème arrondissement le 26 avril 2025 (10h-19h). Au programme : rencontres et dédicaces autrices/auteurs, illustratrices, poétesses, ateliers, lectures et tables rondes. L’entrée est libre, 26 rue Mouton Duvernet.
Le Musée Maillol accueille l'exposition Robert Doisneau, Instants Donnés, marquant le retour tant attendu des œuvres du photographe dans Paris intra-muros. Avec plus de 400 clichés soigneusement sélectionnés parmi une collection de 450 000, l'exposition nous plonge dans l'univers unique de Doisneau, où le quotidien se mêle à la poésie.