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  • Jusqu'au 31 août 2025, la Cité des sciences et de l’industrie présente l’exposition immersive Silence, conçue par le Musée de la communication de Berne. Cette expérience auditive unique invite les visiteurs à plonger dans une réflexion sur le silence et le bruit, deux réalités souvent perçues comme opposées. Armés d’un casque audio, les participants explorent un parcours sensoriel où chaque coin recèle des témoignages, des anecdotes et des pièces musicales avant-gardistes.

    L’exposition questionne notre rapport au silence : est-il simplement l’absence de bruit ou revêt-il une dimension plus profonde ? À travers des installations variées, les visiteurs découvrent la richesse des silences, allant des sons naturels apaisants aux bruits ambiants troublants. Des expériences telles que l’écoute du bruit du Big Bang ou la sensation d’une chambre anéchoïque offrent un aperçu des extrêmes de notre perception sonore. À la croisée de la science, de l’art et de la sociologie, Silence est un voyage introspectif qui nous invite à redéfinir notre relation avec le monde sonore, révélant ainsi la complexité de nos émotions face à l'invisible. Une expérience fascinante et ludique qui transforme notre compréhension de l'inaudible.

    Infos : www.cite-sciences.fr

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  • Après le succès de Les Girafes roses et bleues, le nouveau roman de François Mallet, intitulé Les girafes blanches, sorti fin novembre explore des thèmes familiers pour l'auteur, tels que l'amour, la tolérance et les secrets de famille, tout en nous plongeant dans une intrigue captivante. 

    Pour ceux qui ont déjà succombé au premier tome, nous retrouvons Raphaël, désormais installé à Marrakech, où il a accueilli son oncle Michel, qui a quitté le célèbre Castro de San Francisco. L'histoire se déroule sur fond de découvertes émotionnelles, alors que Solange, ignorant tout de ses origines, navigue à travers les tumultueuses années 60 et 70 dans un Paris festif et libertin. Ce nouvel opus offre une profondeur touchante, alors que le secret de famille révélé dans le livre précédent s'avère n'être que la pointe d'un iceberg émotionnel bien plus vaste.

    Fidèle à son exploration des aléas du destin, il nous entraîne avec légèreté et vivacité dans une histoire qui ne manque pas de rebondissements. Toujours aussi palpitant, ce nouveau chapitre est riche en émotions et en réflexions. Il nous plonge dans les méandres des complexités de l’existence, de qui l’on est, de ce que l’on décide de faire de sa vie.

    C’est avec brio qu’il nous happe dans le tourbillon de personnages bien sentis, attachants et complexes. François Mallet est un maître des sagas familiales qui s’amuse à tisser au fil des pages.

    Ce deuxième rendez-vous est une belle surprise qui se dévore d’un trait.

    Les Girafes blanches, de François Mallet, Ed. Grrr...art, 170 pages, 15€

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  • Loïc et Yann nous avaient raconté leur histoire dans notre dossier spécial sur la GPA intitulé Les nouveaux Pères (Strobo Mag, n°25). Dans ce livre auto-édité, les deux hommes reviennent en détail sur leur parcours de pères : de leur rencontre à leur envie d’enfant, jusqu’à la naissance de la petite Rose au Mexique grâce à une gestation pour autrui et aux premiers jours heureux. Le couple n’élude rien des difficultés rencontrées en chemin, des frustrations, des moments de découragement au cours de sept années qu’aura duré leur parcours de GPA. Mais force est de constater que leur persévérance a payé. A l’heure où les extrême-droites cherchent partout à effacer les familles non-conformes à leurs normes rétrogrades, ce témoignage fait du bien à lire. Nos familles existent et elles peuvent être heureuses.

    Je t’aime papas, Loïc et Yann Navarro-Charbier, auto-édition, 174 pages, 19,50 €.

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  • Attention, livre passionnant. Pour sa thèse aujourd’hui publiée, le chercheur Hugo Bouvard a examiné le parcours des gays et des lesbiennes engagé.es en politique en France et aux Etats-Unis. Ce double éclairage révèle deux manières de faire de la politique et d’exister en tant que gay ou lesbienne lorsqu’on souhaite évoluer dans ce milieu-là.

    Aux Etats-Unis, un contexte de forte discrimination et la décentralisation des partis ont permis très tôt à des gays et des lesbiennes de s’engager en politique sur leur nom et de tenter de faire émerger un « vote rose ». En France, c’est paradoxalement une société moins sévère avec les homosexuels (tant qu’ils et elles restent discret.es) mais aussi un fonctionnement plus centralisé des partis qui ont rendu difficile l’émergence de figures visibles et une méfiance vis-à-vis d’un vote communautaire. Cette étude historique est complétée par une analyse des stratégies de présentations et de représentations des hommes et femmes politiques d’aujourd’hui, grâce à de nombreux entretiens. Le chercheur pose au passage de nombreuses questions (et y répond) : les élu.es doivent-ils/elles faire un « coming-out » public? Comment faire? Doivent-ils et elles obligatoirement se faire les avocat.es des revendications minoritaires? Les groupes militants LGBT au sein des partis servent-ils à quelque chose? On a rarement analysé aussi finement (voire jamais) la place des gays et lesbiennes en politique. Si vous vous intéressez au sujet, cet ouvrage est incontournable.

    Gays et lesbiennes en politiqueHugo Bouvard, Septentrion, 375 pages, 25 €

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  • Depuis près de trois ans, le collectif @ParisPoseBros, dirigé par le comédien et modèle vivant @michaelmodelparis, bouscule les conventions artistiques à Paris. En réponse à un environnement souvent hétéro-normé, Michael et son ami Alex Almom ont créé un espace sûr pour les duos masculins, offrant des sessions de dessin en atelier d'artiste ou en galerie chaque mois. Le dernier mardi ou vendredi, ils rassemblent une trentaine d'artistes, allant de la Nouvelle-Zélande à Los Angeles.

    Dans un esprit d'inclusivité, le collectif a lancé une formule « drink & draw » au bar queer Le Barlone, un lieu où se côtoient modèles cis, trans et non-binaires. Le succès est tel que cet événement est devenu le rendez-vous incontournable des amateurs de modèle vivant à Paris, avec une entrée libre et une participation minimum de 10€. Pour célébrer son anniversaire, Paris Pose Bros organise une exposition collective au Barlone du 13 février au 9 mars, avec un vernissage le 12 février. Les œuvres d'artistes tels que @desfleursdepeaux, @encoredescorps, @le.vifdusujet et des modèles comme @sebastien_delage, @personne_public ou encore @armando_santos_official y seront présentés, témoignant de l'impact et de la diversité de ces trois années créatives

    13 rue Bergère, 75009 Paris.

    Dessins : Luca Silva @desfleursdepeaux

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  • Un hommage vibrant à la diversité et à l’expression de soi. Du 7 au 27 février 2025, l'ESMOD Paris, première école de mode française, accueille l'exposition  L’Art du drag : trois regards mode , mettant en lumière l'univers flamboyant de trois figures emblématiques du drag : Miss Boo, Kitty Space et drapeau blanc. Anciennes élèves de l'établissement, ces artistes partagent leur parcours et évoquent l'impact positif du drag sur leur vie.

    En tant que créateurs, couturiers et icônes de la scène, ils repoussent les frontières de la mode et interrogent les normes de genre. Miss Boo, célèbre pour ses créations sur mesure, habille les plus grandes drag queens, tandis que drapeau blanc, alias Maxime Arthur, mêle couture et piraterie avec sa marque éponyme. Kitty Space, première drag asiatique de Drag Race France, allie culture française et asiatique dans des tenues glamour et engageantes. L’exposition propose également des rencontres et des œuvres variées : costumes, accessoires et photographies signées Jean Ranobrac, photographe engagé pour la diversité, reconnu dans le monde du Drag qu’il capture derrière son objectif.

    Cette exposition invite les visiteurs à repenser la mode comme un outil de transformation personnelle et sociale, tout en célébrant la richesse de l'identité et de l'expression artistique. Une scénographie ponctuée des tenues emblématiques, d’accessoires extravagants et de photographies captivantes. Trois rencontres, trois visions, trois témoignages émouvants et engageants. 

    ESMOD, par cette initiative, réaffirme son rôle de pionnier dans la formation des talents créatifs, en offrant un espace de liberté et de dialogue autour de la mode.

    ESMOD, 12 rue Catherine de la Rochefoucauld, 75009 Paris.

    Entrée gratuite sur réservation ici.

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  • L’exposition  Les Flocons de l’été (sur tout ton corps sont tatouées des perles d’or) qui se tient jusqu’au 2 mai à la Galerie du Jour/La Fab. invite à un parcours sans fin, rythmé par une bande son évoquant une juxtaposition poétique entre l’été et l’hiver. Douze artistes émergents, issus de Marseille, Paris et leur périphérie, explorent les réalités des adolescents des années 2000 à 2020, parmi lesquels Lazare Lazarus, Paul Rousteau ou Victor Siret. Leurs œuvres, influencées par le cinéma de Lynch et Van Sant, ou des photos de Larry Clark dépeignent une jeunesse désenchantée, perdue entre écrans et espaces urbains délaissés. Paradoxalement, ces créateurs utilisent des techniques de longue durée comme la tapisserie et la gravure, la peinture ou le dessin au Bic, révélant des univers complexes empreints de mélancolie et de nostalgie. Ils interrogent leur identité à travers des thèmes de solitude et d'espoir, tout en développant une nouvelle vision de la masculinité.

    Leurs créations, d’une beauté sauvage, incarnent une force et une détermination vibrantes. La playlist qui accompagne cette présentation est tout aussi enivrante avec des clins d'œil aux talents d'écriture et d'authenticité d'Etienne Daho, Eddy de Pretto, Florent Marchet ou encore Sébastien Delage. La masculinité y est déconstruite pour y poser de nouveaux horizons. Saisissant et troublant de vérité.

    Infos :  Place Jean-Michel Basquiat - Paris 13ème.

    mercredi-sam. 11h-19h / dim. 14h-19h.

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  • En amour comme en cuisine, l'idée de l'accord parfait est souvent glorifiée, mais est-ce vraiment si simple ? Theo et Kit, qui ont partagé tant de moments – amis, colocataires, amoureux, et désormais ex – semblent avoir une histoire en boucle, marquée par une séparation brutale lors d'un vol entre Los Angeles et Londres. Leur rêve d'évasion européenne s'est transformé en cauchemar, et pourtant, le destin, avec un sens de l’humour acide, les remet ensemble quatre ans plus tard, lorsque leurs bons d'achat pour le voyage annulé arrivent à expiration.

    Il est facile de croire qu'une simple coïncidence pourrait redonner vie à leurs sentiments, mais la réalité est souvent plus complexe. En s'inscrivant chacun de leur côté pour un tour d'Europe aux mêmes dates, ils se retrouvent piégés dans une situation qui semble plus être une punition qu'une opportunité. La promesse de trois semaines dans des villes romantiques pourrait bien tourner au vinaigre si l'on considère le passé tumultueux qu'ils partagent. Theo, dans son arrogance, croit pouvoir jouer avec les émotions en lançant un défi ludique, comme si cela suffisait à effacer les blessures anciennes. Mais peut-on vraiment allumer une flamme avec des souvenirs douloureux en toile de fond ? Entre les plats raffinés et les vins exquis, la tension entre ces deux ex-amants est palpable, et la question demeure : cette épreuve va-t-elle réellement les rapprocher ou les plonger encore plus dans le désespoir ? La promesse d'une dolce vita à la sauce Casey McQuiston semble séduisante en théorie, mais elle risque d'être plus amère que sucrée.

    Sous ses airs de légèreté, ce récit soulève des interrogations plus profondes sur la nature de l'amour et de la réconciliation. Servie avec maestria par l’autrice de My dear f***ing Prince qui a été adaptée en série, elle explore avec justesse un des thèmes majeurs du roman, la bisexualité assumée des deux protagonistes. Un ouvrage captivant qui se dévore sans modération.

    The Pairing de Casey Mcquiston, Ed. Lumen, 578 pages, 18€.

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  • Damien Testu fait son entrée dans le monde de la poésie avec son premier recueil, Cœur Météore, un projet audacieux qui se présente sous la forme d’un fanzine au format A5. Pensé comme un album de chansons, ce recueil sorti en librairie le 9 décembre, se distingue par sa structure innovante, incluant des introductions, des interludes et une conclusion, à l'instar d'un vinyle. Cet agencement ne se limite pas à un simple choix esthétique, mais souligne une dualité essentielle : chaque poème répond à un autre, créant ainsi un dialogue riche entre des émotions apparemment opposées.

    À travers Cœur Météore, Testu explore les facettes de l’expérience humaine, oscillant entre l’introspection et l’extériorité. Le rire côtoie les larmes, tandis que l’envie de vivre s’entrelace avec la mélancolie, illustrant la complexité des sentiments qui habitent chacun d’entre nous. Les thèmes abordés sont d’une grande résonance contemporaine, notamment l’amour et la sexualité queer, ainsi que les défis liés à la santé mentale. Ce choix thématique témoigne d’une volonté d’inclusivité et d’authenticité, invitant le lecteur à une réflexion profonde sur des sujets souvent tabous.

    Une expérience double

    Les poèmes sont enrichis par des photographies réalisées par Marivan Martins et Olivia Ghalioungui, qui apportent une dimension visuelle puissante à l’œuvre. Ces images, tantôt littérales tantôt symboliques, agissent comme des fenêtres sur l'imaginaire du poète, offrant un éclairage supplémentaire sur le sens des textes. Les visuels, en parfaite harmonie avec les mots, renforcent l'impact émotionnel du recueil et plongent le lecteur dans un univers poétique à la fois personnel et universel. « La poésie de Damien Testu ne cherche pas seulement à être lue, mais à être ressentie », déclare un critique littéraire. Cœur Météore s’inscrit dans une démarche artistique qui transcende les frontières de la page, invitant chacun à naviguer à travers ses propres émotions tout en découvrant celles des autres. 

    Ce premier recueil ne se contente pas de rassembler des vers sur une page, il propose une expérience immersive et sensorielle. En alliant poésie et photographie, Testu nous offre un voyage introspectif et stimulant, où chaque page tournée est une invitation à explorer les profondeurs de l’âme humaine. À l’heure où la poésie retrouve ses lettres de noblesse, Cœur Météore s'impose comme un ouvrage essentiel, à la croisée des chemins entre l’art et la vie. Un véritable appel à la célébration des émotions dans leurs diversités.

    Disponible en commande sur le compte Instagram de l’auteur @damientstu et à la Librairie Les mots à la bouche.

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  • Après avoir breillé au festival de Cannes puis aux Golden Globes, le film de Jacques Audiard pourrait bien rafler une mise record aux Oscars. Emilia Perez est nommé dans pas moins de 13 catégories, dont le meilleur film étranger, mais aussi et surtout la meilleure actrice pour Karla Sofia Gascon, une première pour une actrice transgenre.

    Le nombre de nominations pour un film non anglophone représente déjà un record. Jacques Audiard et son équipe vont-ils battre celui des 5 statuettes de The Artist ? Pourvu que… Ca donnerait une bonne claque à l’obscurantisme qui semble s’abattre outre Atlantique… Réponse le 3 mars.

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  • En parallèle du spectacle Juste la fin du monde, donné dans le même théâtre, Vincent Dedienne explore les carnets d’écriture d’un des plus grands dramaturges du XXème siècle, emporté en 1995 par le sida. Dans ce journal, au fil des années, se dessine le portrait intime d’un jeune homme drôle et terrifiant. C’est une vie solitaire et sentimentale dans les années 80. La vie d’un fou de théâtre, qui voit apparaître le sida et mourir Coluche et Simone Signoret, à qui il en est arrivé des aventures. Il ne m’est jamais rien arrivé, à partir du 23 janvier 2025. Le théâtre de l’Atelier propose un pack 2 spectacles.

    1 place Charles Dullin, 75018 Paris.

    www.theatre-atelier.com

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