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  • Manuel Guerrero Aviña, un ressortissant mexico-britannique de 44 ans vivant depuis 7 ans dans l’Emirat est détenu dans les geôles du Qatar depuis le 4 février parce qu’il est gay. Dans ce pays, où les rapports sexuels entre personnes du même sexe sont criminalisés, la police lui aurait tendu un piège sur l’application Grindr en utilisant un faux profil comme le rapporte le quotidien Le Parisien.

    Sous la contrainte, il a dû livrer les noms d’autres personnes de la communauté LGBT sur place. Mais le plus inquiétant reste que cet employé de Qatar Airways qui est séropositif au VIH est privé de son traitement en prison depuis son incarcération. Il en va de sa vie, selon un communiqué officiel de sa famille. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Lors d’une interview à Media97+, le sujet de l’homosexualité est abordé. Et comme on peut s’y attendre, l’ancien humoriste a excellé dans ses propos. Après avoir expliqué que l’homosexualité au Cameroun n’était pas une affaire publique puisqu’interdite, il a glissé sur Gabriel Attal en fustigeant le fait qu’il puisse être à un tel poste et ouvertement gay.  « Je ne pense pas que ce soit possible de confier les responsabilités d'un pays, d'un gouvernement à une personne faisant partie de la communauté homosexuelle », a-t-il exposé. Pour lui, c’est une faute d’afficher aux yeux de tous cette « sensibilité » : « il n'aurait pas dit officiellement qu'il est homosexuel, il n'aurait pas pris cet argument-là comme étant le marqueur d'une démocratie qui fonctionne... Je pense que c'est le marqueur d'une démocratie qui défaille qu'un premier ministre vienne dire « je suis homosexuel.»  C'est une erreur ! ». Et de poursuivre en argumentant sur le fait qu’« il est préférable d'avoir quelqu'un d'autre à la place. Il fait ce qu'il veut chez lui mais je ne veux pas être au courant. Je ne veux pas qu'il m'explique qu'il a un mari... ça ne m'intéresse pas ! Je préfère que ce soit une personne qui a une femme, qui a des enfants et qui est confronté aux mêmes problèmes que moi ». Donc ce qui coince, c’est le fait de ne pas pouvoir vous projeter dans ceux qui vous gouvernent. Au contraire, vous devriez en qualité de personnage issu de minorité vous réjouir de l’éclectisme du gouvernement quelle que puisse être sa tendance politique ; il doit être le reflet de la population française et ne vous en déplaise, les LGBT en sont partie prenante. Et plus de personnes issues de la classe politique, des responsables d’entreprises, des dirigeants seront out, plus cela permettra à d’autres de s’assumer sans craintes, car c’est ça la France, un pays qui accepte tout le monde. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le 31 janvier dernier, une conférence de Ludovine de la Rochère dans une école de commerce de la ville a provoqué une levée de bouclier de la municipalité et d’associations locale. Le thème de l’intervention de la présidente du mouvement : « le wokisme, un danger pour la famille ». Plusieurs centaines de manifestants se sont réunis devant l’école. Plusieurs élus ont dénoncé : « cette conférence permet des discours violents contre les enfants LGBTI mis à la rue, contre les femmes dont ils refusent l’IVG, contre les personnes trans dont ils refusent l’existence. » Il semble que le changement d’équipe municipale porte ses fruits dans la cité phocéenne, notamment par la création du Centre LGBTQIA+ il y a quelques mois et de ses actions autant culturelles que revendicatives.

    Bruno De
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  • Le Président Zoran Milanovic aurait mieux dû se taire. Il a ouvertement parlé de l’orientation sexuelle de l’un de ces ministres à savoir celui de l'économie Damir Habijan. en ses termes : « 100%. Habijan est gay, non ? ». Cette déclaration qualifiée d’« inappropriée et arbitraire » par  la médiatrice pour l’égalité de genre, Visnja Ljubicic va à l’encontre tout simplement des principes de la vie privée et met à jour l’intimité d’une personne que seule elle peut décider de dévoiler.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • 33 millions d’euros, voilà le budget que l’état autrichien a prévu pour indemniser les quelques 11 000 citoyens homosexuels qui ont été condamnés pour leur orientation sexuelle par le passé. Pour rappel, bien que l’homosexualité soit décriminalisée depuis 1971, celle-ci a été pénalisée jusqu’en 2002, date à laquelle la Cour constitutionnelle a définitivement abrogé les dispositions encore en vigueur dans les textes de loi. Voilà pourquoi depuis le 1er février, un guichet des demandes de réhabilitation et d'indemnisation destiné aux personnes condamnées dans le passé pour homosexualité a été ouvert par l’État autrichien. Il suffit de remplir un formulaire et de le déposer au tribunal de grande instance ou par mail. Après examen, différents montants peuvent être alloués avec un montant de base de 3 000 € par jugement annulé. D’autres dédommagements peuvent s’ajouter comme 1 500 € par année d’emprisonnement.  Une compensation symbolique qui solde une injustice majeure comme l’a déclaré le Ministre de la justice : « la dignité et l'humanité de ces personnes ont été bafouées par les institutions censées les protéger. En tant que ministre de la Justice, je voudrais une fois de plus m'excuser auprès des personnes concernées pour l'injustice survenue et aussi pour le long silence qui a suivi ».

    Julien Claudé-Pénégry
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  • C’est presque un CQFD. Au moment où Sonia Tir sort un livre où elle se demande si la France est prête à élire un.e président.e gay, lesbienne, bi ou trans, voici qu’un premier ministre gay est nommé à Matignon. Certes, Gabriel Attal n’a pas été élu au suffrage universel, mais le symbole est là malgré tout.

    Dans le sondage Ifop/Fayard commandé pour les besoins du livre Sortir du placard - LGBT en politique, on peut lire que 65% des français ne seraient pas gênés de voter pour un.e candidat.e LGBT à l’élection présidentielle. En revanche 35% seraient « peu », « assez » ou « très gênés » de le faire.

    Au delà de ce sondage, Sonia Tir, ancienne journaliste et désormais conseillère politique à la mairie de Paris a rencontré de nombreux acteurs et actrices de la vie politique française pour parler politique et homosexualité : Bertrand Delanoë, qui revient sur son coming out en 1998, l’ancien ministre Mounir Mahjoubi, la militante et femme politique Alice Coffin, etc. Avec eux, Sonia Tir raconte une certaine évolution de la société française. Il y a 30 ans, les personnalités politiques out se comptaient sur les doigts d’une seule main. Aujourd’hui, on compte plusieurs ministres, quelques parlementaires et de nombreux maires.  On notera au passage que l’autrice a pu rencontrer des membres de tous les partis, sauf des Républicains, qui semble être devenu le parti le plus homophobe de France. Elle n’a eu aucun problème en revanche à parler à des élus du Rassemblement National. L’un d’eux fait même son coming out dans le livre, le député du Loiret Thomas Ménagé. Le résultat de la stratégie de l’ancienne présidente du RN, qui comme aux Pays Bas, par exemple, se montre (relativement) gay-friendly pour mieux se concentrer sur un autre ennemi : les musulmans et les migrants en général.

    Indéniablement, et ce livre le démontre parfaitement, la visibilité des personnalités politiques LGBT a progressé en France en un peu plus de 20 ans. Et pour les électrices et les électeurs, l’homosexualité ou la transidentité ne semblent plus être un facteur déterminant dans leur choix. Pour autant, la visibilité et la représentation ne font pas tout : Gabriel Attal a dans son gouvernement plusieurs ministres qui ont milité contre l’égalité des droits LGBT au moment du mariage pour tous. Parfois, les symboles ne sont juste que des symboles.

    Sortir du placard, LGBT en politique, Sonia Tir, Fayard.

    Xavier Héraud
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  • Les arrestations et la violence se multiplient à l’encontre des personnes issues de la communauté LGBT.

    Sans explications, les forces de police débarquent régulièrement dans les établissements considérés comme sympathisants (saunas, club, bars…) et les arrestations et mises en prison se succèdent. Mais parfois les actes vont bien plus loin. A l’image du journaliste ouvertement gay Pavel Lobkov, ancien présentateur sur la principale télévision d'opposition qui a été agressé dans un parc à quelques pas de la Place Rouge en plein Moscou.

    Pour lui, cela ne fait aucun doute sur l’origine de cette molestation qui lui a valu un nez cassé comme nous l’explique FrancetvInfo en citant son passage à tabac sur son compte facebook : « La tête fracassée d'une pédale passée à tabac dans le parc des Etangs du patriarche ».

    La situation prend une telle ampleur en Russie que tous les prétextes semblent bons pour murer dans le silence les LGBT. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Reconnaissance. Après La Russie, L’Ukraine, la Roumanie et la Bulgarie, c’est au tour de la Pologne de se faire épingler par la Cour Européenne des droits de l’Homme pour avoir refusé de reconnaître les mariages de cinq couples de Varsovie, Lodz et Cracovie. Les plaignants ont saisi la CEDH pour faire valoir leurs droits.

    En fait, le droit polonais ne reconnaît que le mariage d’un homme et d’une femme. La Pologne comme tous les états membres de l’Union européenne, sont « tenus d’offrir un cadre juridique permettant aux personnes de même sexe de bénéficier d’une reconnaissance et d’une protection adéquates de leurs relations de couple ». Le pays a donc été condamné pour violation du droit au respect de la vie privée à cause de l’absence de cadre juridique assurant « une reconnaissance et une protection » des couples de même sexe.

    En guise de réponse, le nouveau gouvernement polonais (à gauche) a annoncé qu'il souhaite autoriser prochainement les unions des personnes homosexuelles.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le pays scandinave vient enfin de franchir le pas en adoptant une loi majeure pour les gays et lesbiennes du pays. En effet, il est désormais formellement interdit de recourir à des thérapies de conversion en vue de faire changer d’orientation sexuelle une personne qui serait homosexuelle sous prétexte qu’elle ne serait pas normale. La nouvelle législation votée par le Parlement norvégien criminalise désormais toute tentative de modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Toute action allant à l’encontre de cette loi est passible de la prison pouvant aller jusqu’à une condamnation de 6 ans.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Non aux LGBT ! C’est en somme ce qui ressort de la circulaire éditée le 1er décembre 2023 de la main du doyen de la plus ancienne université d’Indonésie. « La faculté d’ingénierie de l’université Gadjah Mada (UGM) menace de sanctions maximales tout enseignant, étudiant ou personnel éducatif qui propagerait des idées, des discours, des attitudes et des comportements LGBT » est-il précisé. Cela fait suite aux plaintes d’étudiantes contre une personne transgenre utilisant les toilettes pour femmes qui a été qualifié de « déraisonnable et inquiétant ». Une floppée de protestations s’en est suivie.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • L’année 2024 commence bien pour les Estoniens. Les homosexuel.le.s peuvent officiellement se marier depuis le 1er janvier. Ils attendaient que la loi qui a été votée le 20 juin dernier rentre enfin en vigueur. Voilà chose faite ! Premier pays de l’ex-République de l’Union soviétique à légaliser le mariage, l’Estonie devient dans le même temps le 15è pays de l’Union européenne à ouvrir le mariage pour les personnes de même sexe. Désormais, les futurs mariés peuvent déposer leur demande sur internet afin d’être le 2 fevrier prochain, parmi les premier.e.s époux.ses de l’An 2024. 

    Julien Claudé-Pénégry
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