La loi pénalisant les relations sexuelles entre personnes de même sexe datait de 1898, résurgence coloniale britannique, dont faisait partie l’île. L’article 250 a été jugé inconstitutionnel par la Cour suprême, une décision saluée par l’Onusida, qui a précisé, par la voix de son responsable régional, que « les hommes ayant des relations avec les hommes pourront avoir un accès plus facile à la santé et aux services sociaux sans avoir peur d’être arrêtés ou poursuivis ». Du reste, la stigmatisation de la communauté est légion à Maurice, fortement influencée par la religion.

« Se sentir trans par effet de contagion ? », c’est ainsi que Floréane Marinier, journaliste à L’Obs est revenue sur une théorie « d’apparition subite de la dysphorie de genre » comme une mode. L’Association des Journalistes LGBTQI+ est revenue sur ce point en s’interrogeant : « devient on trans à cause des réseaux sociaux et de ces ami.e.s en écho à cet article et à aux propos tenus dans une « Rapid Onset Gender Dysphoria – ROGD – » une théorie qui laisserait à penser de telles causalités. Précisons sur le ROGD, cela « a été conçu en 2018 pour décrire une prétendue épidémie d’adolescent·es faisant leur coming-out trans « sans crier gare » sous l’effet d’une contagion sociale facilitée par des problèmes de santé mentale » apprend on dans le GLAD !, La Revue sur la langue, les genres et la sexualité. Il s’avère que rien n’a été prouvé scientifiquement comme cela est affirmé. Cette hypothèse fait pourtant des rebonds en France et le lot des milieux les plus LGBT-phobes comme on le découvre dans l’article de L’Obs. La journaliste y relatait la peur de parents d’une école du 6e arrondissement de Paris qui ont vu dans l’intervention des membres de l’association OUTrans, du « prosélytisme » et de la « conversion de genre ». Vous pouvez aisément imaginer la réaction de l’école : stopper net les séances sur le sujet au lieu d’expliquer la démarche. L’éducation fait une fois de plus volte-face à son devoir d’apprentissage et laisse dans l’ignorance des enfants qui peuvent être en questionnements sur leur genre.
Deux femmes, qui ont eu recours à la fécondation in vitro réciproque, se sont vues reconnaître le statut de parents de leur fils. La FIV réciproque permet à un couple de femmes lesbiennes de participer ensemble au processus de conception de l’enfant. L’ovule d’une des deux femmes, fécondé grâce à un don de sperme, est transféré dans l’utérus de sa partenaire qui mène la grossesse jusqu’à son terme. Cette décision a été accueillie comme une victoire par la communauté LGBTQI+, qui mène un autre combat : l’union civile. Début septembre, la Cour Suprême s’est prononcée contre les mariages de personnes du même sexe, tout en ordonnant au gouvernement d’offrir une solution alternative pour protéger les droits des couples de même sexe.