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  • Il a été remis au militant Ociel Baena, premier magistrat non binaire du pays. Le pays d’Amérique Centrale rejoint 16 autres pays qui les délivrent déjà (Argentine, Autriche, Australie, Canada, Colombie, Danemark, Allemagne, Islande, Irlande, Malte, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Inde, Népal et États-Unis). En France, nous en sommes encore loin : refus pur et simple des autorités à faire figurer la mention « sexe neutre ». A l’inverse, les Pays-Bas réfléchissent à retirer entièrement les marqueurs de genre dans les cinq ans à venir.

    Bruno De
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  • Au moment où nous bouclons ce numéro de Strobo, le gouvernement annonce enfin son nouveau plan contre les LGBTI-phobies, qui s’étale de 2023 à 2026. Le plan, dévoilé par Isabelle Lonvis-Rome, ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances, fait la part belle à la formation, notamment des forces de police, et contient une mesure très attendue, la pérennisation du fonds de soutien aux Centres LGBT. Trois millions avaient déjà été annoncés l’été dernier par la Première ministre Elisabeth Borne, sept millions viennent compléter ce fonds, qui doit servir à financer les centres existants et à permettre à d’autres centres de se créer. De nombreuses associations LGBT avaient été consultées pour l’élaboration de ce plan et c’est peu dire qu’elles se montrent déçues du résultat. Dans un communiqué, plusieurs d'entre elles, dont l’Ardhis, Aides, Acceptess T, Outrans ou l’Inter-LGBT,  “dénoncent une prise en compte insuffisante de leurs revendications”.“Le nouveau plan invisibilise les transidentités alors que le précédent y consacrait un chapitre entier. Pourtant, les personnes trans sont la cible principale des attaques LGBTI+phobes et leurs droits ne sont ni garantis, ni protégés.”, expliquent-elles avant de regretter “qu’aucune mesure ne soit prévue pour faciliter l’accès aux droits des demandeurs-ses d’asile ou des couples binationaux LGBTI+”.

    Xavier Héraud
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  • Aux Etats-Unis, les efforts des homophobes et transphobes commencent à porter leurs fruits, non seulement d’un point de vue législatif, mais aussi sur les politiques marketing des entreprises. Ainsi, la très populaire chaîne de magasins Target a fini par retirer les articles estampillés LGBT de ses rayons, après des pressions régulières des conservateurs. De même, Starbucks a interdit à ses employés de mettre des décorations rainbow flag dans ses cafés pour le mois des fiertés, comme ils le faisaient habituellement. La marque de bière Bud Light, qui avait fait appel à une influenceuse trans pour promouvoir son produit a lâché celle-ci en rase campagne quand elle est devenue une cible de l’extrême-droite. Cela montre la valeur du soutien de ces entreprises à nos communautés ces dernières années. Dès que le vent tourne, il n’y a plus personne.

     

     

     

     

     


    Xavier Héraud
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  • Un jugé fédéral américain vole au secours des mineurs trans. Le 20 juin, le juge Jay Moody a invalidé une loi de l’Arkansas qui interdisait aux mineurs de suivre un traitement pour leur transition de genre. Selon le juge, ce texte est contraire à la constitution, car il enfreint les droits des médecins et discrimine les personnes trans.

    « Les preuves montrent que ces traitements interdits améliorent la santé mentale et le bien-être des patients et qu’en les bannissant, l’Etat sape les intérêts de ceux qu’il prétend défendre », a-t-il justifié. Outre l’Arkansas, une vingtaine d’autres Etats, dont la Floride ou le Texas, ont adopté des lois similaires. Espérons que la justice fédérale continuera à invalider ces lois de la honte.

    Xavier Héraud
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  • Ce qui devait être une rencontre fortuite via GrindR s’est transformée en une agression homophobe cauchemardesque pour Luc Di Gallo. L’élu s’est rendu dans un parc à la tombée de la nuit, mais son partenaire d’un moment l’a entraîné dans un recoin où 3 complices les attendaient. Roué de coups et d’insultes, il a mis plusieurs jours avant de s’exprimer publiquement. Bien sûr, il a porté plainte et a reçu les soutien de plusieurs collègues élus.

    Plusieurs recommandations lorsqu’on utilise des applications de rencontre : avoir un numéro de téléphone portable valide de son interlocuteur et le noter en évidence chez soi, voire l’envoyer à un proche; se munir d’un sifflet et surtout; lors de la première prise de contact, préférer un lieu fréquenté.

    Bruno De
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  • Le régulateur des média du pays menace de couper l’accès aux chaînes de télévision étrangères diffusant des « scènes d’homosexualité ». Ces programmes « violent la loi, les bonnes mœurs et les coutumes de notre pays ». Une entreprise quasi impossible car le volume de programmes est trop important, si on considère la diffusion par internet. Les rapports entre personnes de même sexe sont punies d’emprisonnement, la violence et les abus à leur égard étant monnaie courante dans ce pays sous régime dictatorial de puis 40 ans.

    Bruno De
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  • Le Bonjour Madame a eu la mauvaise surprise en mai d’être l’objet d’un contrôle adminstratif (hygiène, douane, URSSAF et CRS). Les 3 gérantes parlent de « multiples contrôles et sollicitations dans un climat intimidant et intrusif ». Un problème de Licence IV non réglementaire a été relevé et 15 jours de fermeture administrative infligés. Ce qui fait tiquer, c’est la démonstration de force de 25 officiers de police en gilets pare-balle, mais aussi le contexte « d'intimidation (passages réguliers), depuis plusieurs semaines, en particulier depuis l'arrestation de deux client.e.s dans la soirée après la manifestation du 28 mars 2023, dans des circonstances violentes », selon les gérantes. Une cagnotte de soutien a été mise en place pour les soutenir avant réouverture sur kisskissbankbank.

    Bruno De
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  • La Cour suprême de justice du Venezuela a annulé en mars un article controversé du code de justice militaire qui sanctionnait l'homosexualité au sein des forces armées par une peine pouvant aller jusqu'à trois ans d’emprisonnement. Plusieurs défenseurs de droits des personnes LGBT+ dans ce pays conservateur d’Amérique du Sud ont salué cette victoire.

    Bruno De
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  • La Commission européenne a lancé une procédure d'infraction contre la loi anti-LGBT+ adoptée par la Hongrie de Viktor Orbàn. 15 pays européens soutiennent la démarche, la France et l’Allemagne s’étant ralliées au dernier moment à cette action. C'est la première fois que Paris s'engage dans une procédure judiciaire contre un État membre de l'Union européenne.

    En juin 2021, la Hongrie avait adopté une loi interdisant de représenter auprès des mineurs l'homosexualité et la transidentité. « Depuis l'adoption de cette loi de censure, la violence contre les personnes LGBTQI+ a augmenté, le discours public s'est aggravé et l'éducation à la sexualité est devenue difficile. L'autocensure, de peur de sanctions, a atteint tous les domaines de la vie », dénonce une association LGBTQI+ hongroise.

    Bruno De
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  • Le Parlement européen a condamné les instructions données récemment par le gouvernement italien ultraconservateur à la mairie de Milan de ne plus enregistrer à l'état-civil des enfants de couples de même sexe. Les unions des couples de même sexe ont été légalisées en Italie en 2016, mais en laissant de côté le droit à l’adoption. Les décisions concernant les enfants sont prises au cas par cas par les tribunaux. Depuis son arrivée en 2022 au pouvoir, la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a mis l’accent sur les valeurs familiales traditionnelles.

    La Commission européenne a présenté une proposition en décembre pour que chaque pays de l’UE soit obligé de reconnaître les droits de filiation accordés dans un autre Etat membre, un projet qui protègerait les enfants des familles homoparentales voyageant au sein de l’Union.

    Bruno De
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  • Outre Rhin, les personnes trans, intersexuées et non binaires devront désormais fournir une simple auto-déclaration si elles souhaitent changer de prénom ou de mention de genre dans le registre d'état civil. Un temps de réflexion est également prévu. Ce n’est qu’après trois mois que le changement de genre dans l’état civil entrera en œuvre. Une nouvelle demande éventuelle pour rechanger de genre ne sera possible alors qu’après un an. Une loi des années 80 considèrait la transidentité comme une maladie psychique : les personnes voulant changer de genre devaient présenter deux expertises psychologiques et c’est le tribunal d’instance compétent qui décidait. La procédure était longue, coûteuse et dégradante. La fin d’un calvaire…

    Bruno De
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