La Commission européenne a lancé une procédure d'infraction contre la loi anti-LGBT+ adoptée par la Hongrie de Viktor Orbàn. 15 pays européens soutiennent la démarche, la France et l’Allemagne s’étant ralliées au dernier moment à cette action. C'est la première fois que Paris s'engage dans une procédure judiciaire contre un État membre de l'Union européenne.
En juin 2021, la Hongrie avait adopté une loi interdisant de représenter auprès des mineurs l'homosexualité et la transidentité. « Depuis l'adoption de cette loi de censure, la violence contre les personnes LGBTQI+ a augmenté, le discours public s'est aggravé et l'éducation à la sexualité est devenue difficile. L'autocensure, de peur de sanctions, a atteint tous les domaines de la vie », dénonce une association LGBTQI+ hongroise.
Le Parlement européen a condamné les instructions données récemment par le gouvernement italien ultraconservateur à la mairie de Milan de ne plus enregistrer à l'état-civil des enfants de couples de même sexe. Les unions des couples de même sexe ont été légalisées en Italie en 2016, mais en laissant de côté le droit à l’adoption. Les décisions concernant les enfants sont prises au cas par cas par les tribunaux. Depuis son arrivée en 2022 au pouvoir, la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a mis l’accent sur les valeurs familiales traditionnelles.
Le Président ougandais, sous la pression internationale, avait refusé de signer en l’état la proposition de loi anti-LGBT et la peine de mort pour homosexualité aggravée. Après avoir demandé une seconde lecture au Parlement, celle-ci a été définitivement votée. Les peines encourues sont lourdes. Être homosexuel n’est pas un crime comme il a été précisé. Mais c’est en faire la promotion et avoir des relations sexuelles est sévèrement condamné puisque la peine de mort peut être prononcée, bien que celle-ci n’est plus appliquée dans le pays depuis des années. L’homophobie bien prégnante dans la société va forcément avoir des répercussions sur la vie déjà fragile des personnes LGBT.
Un peu partout au Canada entre 1968 et 2004, il y aurait eu selon le gouvernement fédéral environ une quarantaine de descentes policières dans des saunas et dans des boîtes de nuit LGBTQIAP+. La liste des « condamnations constituant des injustices historiques » est aujourd’hui élargie pour inclure une série de chefs d’accusation remontant jusqu’à 1892 et visant surtout la communauté LGBTQ et les femmes. Ces infractions n’étant plus inscrites dans ce code criminel, les personnes dites coupables de l’époque peuvent désormais demander que toute mention soit effacée de leur casier judiciaire.