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  • Huit ans. C’est le mandat que vient de remporter Kirsty Coventry, ancienne nageuse zimbabwéenne, en étant élue le 20 mars 2025,  présidente du Comité international olympique (CIO). Ce qui fait d’elle aussi la Première femme à ce poste.  Dans un contexte géopolitique complexe, sa présidence soulève des questions majeures, notamment autour de la participation des athlètes transgenres. En tant que seule candidate féminine, elle a clairement exprimé son opposition à la participation des femmes trans aux compétitions féminines. Elle affirme : « en tant qu'ancienne athlète et mère de deux filles, je souhaite que cette catégorie soit protégée ». Cette position a suscité des réactions variées, d'autant que le président américain Donald Trump a également pris des mesures pour exclure les athlètes trans des compétitions féminines aux États-Unis. 

    Juan Antonio Samaranch, un autre candidat à la présidence, a plaidé pour que le CIO prenne un rôle proactif dans ce débat, déclarant : « le monde attend du CIO qu'il prenne le leadership dans le monde du sport ». Cette dichotomie au sein des candidats met en lumière les tensions qui pourraient marquer le mandat de Coventry.  La nécessité d’un dialogue ouvert sur les droits des athlètes transgenres est plus pressante que jamais. Dans un monde où le sport est un vecteur d’unité, le CIO devra naviguer habilement entre les enjeux d’inclusion et la protection du sport féminin.

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  • Daria Kasatkina, la tenniswoman russe classée 12e mondiale, a annoncé un tournant audacieux dans sa carrière en changeant de nationalité sportive pour représenter l'Australie. Dans une publication sur ses réseaux sociaux, elle a déclaré : « je suis très heureuse d’annoncer que ma requête pour un visa de résidence permanente a été acceptée ».

    Ce choix est empreint de significations profondes, reflet de ses convictions pro-LGBT et de son opposition à la guerre en Ukraine, qu'elle qualifie de « cauchemar ».  Depuis son coming out en 2022, Kasatkina se retrouve en dehors du cadre social russe, notamment en raison des lois anti-LGBT et de l’atmosphère hostile envers les critiques du régime. « Ce n’est pas assez sécurisé pour moi, avec le régime que nous avons », confiait-elle lors de Wimbledon 2023. En s'installant en Australie, elle espère trouver un environnement où elle peut être elle-même. « J’aime être à Melbourne et je suis impatiente de m’y installer », a-t-elle ajouté, soulignant son attachement à ce pays.

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  • Aïrine Fontaine, milieu de terrain du FC Fleury 91, a récemment suscité une vive polémique après avoir déclaré dans une interview avec Holy Production, un média chrétien, que « l’homosexualité est un péché ». Cette affirmation, tirée du Lévitique, a été qualifiée de « propos inappropriés » par la Fédération française de football (FFF). Dans un communiqué, elle a affirmé que ces déclarations « vont à l’encontre des valeurs de respect et d’inclusion » qu'elle défend. Le journal L’Union explique qu’Inès Jaurena, coéquipière de Fontaine, a pris la parole sur Canal+ pour défendre la jeune joueuse : « Aïrine est touchée par ce qui lui arrive. Elle n’est pas homophobe, c’est une erreur de communication », a-t-elle déclaré. 

    Fontaine, âgée de 20 ans, a commencé sa carrière au Paris FC avant de rejoindre Fleury en 2022, où elle a déjà marqué un but en U21. La Ligue féminine de football professionnel a également réitéré son soutien aux valeurs d'inclusion, soulignant l'importance d'une approche respectueuse dans le sport.

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  • Le 7 mars dernier, Lauren Price a triomphé au Royal Albert Hall de Londres en battant la légendaire Natasha Jonas. À 30 ans, cette boxeuse galloise a remporté les dix rounds, s'adjugeant ainsi trois des quatre ceintures les plus prestigieuses des poids mi-moyens, dont celles de la WBA, WBC et IBF. « Je savais que Natasha allait démarrer en force, alors j’ai utilisé mes angles et ma rapidité pour la contrer », a-t-elle déclaré, soulignant sa maîtrise technique et sa stratégie impeccable.

    La victoire de Price est d'autant plus symbolique qu'elle s'inscrit lors d'une soirée dédiée aux femmes, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes. Figure inspirante pour la communauté LGBTQ+, elle est en relation avec Karriss Artingstall, médaillée olympique. Lauren redéfinit les normes et ouvre la voie pour l’avenir de la boxe féminine.

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  • « Je reçois des menaces de mort chaque jour », confie Joshua Cavallo, premier footballeur professionnel en activité à avoir révélé son homosexualité. Quatre ans après son coming-out, l’Australien de 25 ans dresse un constat amer sur l’état du football dans un podcast du syndicat FIFPRO. Malgré son espoir de briser les tabous, Cavallo fait face à un environnement où l’homophobie persiste. « Je veux juste jouer au football comme n’importe qui », déplore-t-il.

    Dans un sport marqué par le machisme, nombreux sont ceux qui craignent les répercussions de leur sexualité. « Faire son coming-out attire une attention énorme et crée une pression difficile à gérer », ajoute-t-il.  Bien que des avancées soient observées, avec des joueurs comme Jake Daniels et Jakub Jankto suivant son exemple, la culture du football reste lente à évoluer. Engagé pour un sport inclusif, Cavallo a récemment demandé son partenaire en mariage sur le terrain de son club, un acte fort face à l’homophobie persistante. Pour lui, le combat continue : « j’espère qu’un jour, être soi-même ne sera plus un défi sur un terrain de football. »

    Crédit photo Wikimedia.org/James Hazard

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  • Lundi 17 mars, l’histoire du football a pris un tournant significatif avec l'arbitrage de Sapir Berman, 30 ans, lors du match de qualification à l'Euro féminin U17 entre l'Irlande du Nord et le Monténégro à Belfast. Selon l'UEFA, il s'agit d'une première pour un match international. Un essai réussi qui s’est confirmé par un second arbitrage le samedi. Annonçant sa transition en 2021, l’israélienne parmi les meilleurs de sa génération exprime une « immense fierté » d'être au sifflet comme le précise nos confrères de 20 Minutes.  « C’est surtout l’occasion de continuer à faire ce que j’aime, dans le monde qui m’a façonné », a-t-elle déclaré à L’AFP. À travers cette expérience, elle souhaite transmettre un message fort : « chaque rêve est possible ».

    Dans un contexte où les droits des personnes LGBTQ+ sont menacés, notamment aux États-Unis, la visibilité de Sapir Berman est cruciale. Elle souligne : « quand des jeunes joueuses voient de la diversité sur le terrain, ça aide à rendre l’inclusion normale. » 

    Cette avancée intervient alors que la communauté LGBTQ+ fait face à des défis dans le sport, notamment des débats sur la participation des athlètes transgenres. Pour Berman, cette première est une étape vers une plus grande acceptation. 

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  • La Zidane du football féminin, c’est ainsi qu’on pourrait surnommer Sonia Bompastor, tant son parcours est auréolé de victoires et de postes prestigieux : 3 titres de championne de France, vainqueur de la Ligue des Champions féminine et entraîneuse de l’Olympique Lyonnais. On ne peut alors que saluer son courage : dans son auto-biographie une Vie de foot, l’ex-internationale française et entraîneuse actuelle de Chelsea retrace sa carrière sportive et parle pour la première fois du couple qu’elle forme avec Camille Abily, son adjointe. « Révéler ma vie commune avec Camille, après ces 13 ans de mensonge, c’est encore un sujet sur lequel aujourd’hui on n’est pas tout à fait prêtes. Camille n’est pas ma femme au boulot. C’est mon duo, mon adjointe. Si vous posez la question aux membres du staff, je suis convaincue que ça ne se voit pas qu’on forme un couple » a t-elle confié à l’Équipe. Les deux anciennes joueuses sont désormais mères de 4 enfants et se disent fières de pouvoir enfin partager leur histoire, dans un milieu encore plus que frileux sur le coming out. 

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  • Début février, Trump a signé un « executive order » interdisant aux athlètes transgenres de participer aux compétitions sportives féminines aux États-Unis. Intitulé « keeping men out of women’s sports » (« garder les hommes hors des sports féminins »), ce décret s’appuie sur le Title IX, une loi fédérale adoptée en 1972 pour interdire les discriminations basées sur le genre dans le sport scolaire.

    En détournant cette loi, Trump impose désormais le sexe assigné à la naissance comme seule référence, excluant ainsi les femmes transgenres des compétitions féminines. L’ONG Amnesty International a critiqué la décision d’interdire aux personnes transgenres de rejoindre les équipes féminines, la qualifiant de « nouvelle attaque cruelle contre la communauté trans ». 

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  • Les JO auréolés

    Les cérémonies des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont été honorées par la Victoire du Meilleur Concert lors des Victoires de la Musique. Ce trophée a été remis à Victor Le Masne, compositeur de la musique originale, et à Thomas Jolly, metteur en scène de cet événement tant attendu. Leur collaboration a su capturer l'essence de l'esprit olympique, mêlant innovation artistique et célébration des valeurs d'inclusion et de diversité.

    En remportant ce prix, Le Masne et Jolly soulignent l'importance de la culture dans le cadre des Jeux, tout en plaçant Paris sous les feux des projecteurs. D’une expérience hors du commun, ces deux génies ont offert un spectacle qui célébrait non seulement le sport, mais aussi l'art et l'humanité. Un souvenir à jamais gravé dans les mémoires des spectateurs du monde entier, des Parisiens et des sportifs. 

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  • « Il faut tuer ces pédés de Lensois ! », « bande de pédés, on va tous vous enculer ». La première diatribe est attribuée aux supporters marseillais, la seconde aux supporters Stéphanois lors d’un match le 16 février. Pourquoi se gêner, au vu du peu ou prou de réaction des instances ? Aucune de la part de la ministre des Sports, ni du maire de Marseille, encore moins de la Ligue de Football Professionnel ou de la Fédération Française de Football.

    Ajoutons à cela la présence de Sandrine Rousseau dans les tribunes, auprès d’une figure controversée du supportérisme marseillais, Rachid Zéroual, et la coupe devient pleine ! Ce dernier défend la « liberté d’expression » pour justifier les chants haineux et homophobes. Quant à la la députée écolo, elle assure avoir quitté le stade avant les chants… On n’est pas sorti de l’auberge ! 

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  • Benjamin Pavard, défenseur de l’équipe de France, a récemment fait parler de lui en posant en marcel, un débardeur orné d’un cœur brisé. Si le cliché, pris par un photographe professionnel, pourrait sembler banal, il a suscité une vague de moqueries et de commentaires homophobes au sein du milieu du football. Ce qui interroge : pourquoi le monde du football peine-t-il tant à évoluer ? Le marcel, pièce iconique de la garde-robe masculine, est devenu le symbole d’une virilité contestée. Pour certains, ce vêtement serait associé à une image stéréotypée de l’homosexualité. Les réactions de ses pairs, comme Kylian Mbappé et Lucas Hernandez, illustrent cette réticence à accepter des normes vestimentaires qui ne cadrent pas avec une vision traditionnelle de la masculinité.

    Le collectif « Rouge Direct », défenseur des droits LGBTQ+ dans le sport, a vivement critiqué ces réactions, appelant la Fédération Française de Football à rappeler ses joueurs à l’ordre. En 2025, alors que la société évolue, le football semble encore prisonnier de ses préjugés. Pourtant, les nombreux soutiens à Pavard témoignent d’un changement des mentalités, même timide. 

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