Voilà qui est dit ! La haute cour d’appel de Pologne a statué sur les « zones sans LGBT » qui avaient fleuries dans plusieurs municipalités du pays. Ces espaces LGBTphobes sont nés de l’idée que la promotion du modèle LGBT ne peut être exercée car cela mettrait en péril les valeurs traditionnelles de la famille défendues par les conservateurs religieux, notamment au sein de l’école. La Commission européenne a donc pris l’affaire très au sérieux en déclarant que ces zones pourraient violer la législation européenne relative à la non-discrimination fondée sur l’orientation sexuelle. Après des poursuites judiciaires, le verdict est rendu : les appels ont été rejetés. Ce qui est une grande victoire pour la démocratie.
Les passage piétons sont devenus le nouveau moyen de communication et de soutien des municipalités envers les LGBTQIAP+. Mais force est de constater que souvent ces initiatives aussitôt faites sont dégradées par des homophobes sans aucune jugeote. La preuve en est l’inscription à la bombe « fuck les couleurs gay » qui est venue se greffer sur l’un d’entre eux devant une école dans les Ardennes. Ce fameux passage piétons arbore les couleurs de l’arc en ciel et non celles LGBT. La municipalité explique que celà a été fait pour protéger les écoliers. Amalgame hasardeux donc. En revanche, celui du passage de la promenade Yitzhak-Rabin à Loan a fait les frais une seconde fois de tags haineux. Les faits de ce genre ne cessent de se répandre. Enquêtes et condamnations pour propos homophobes sont fréquentes. Mais les municipalités ne lâchent rien et repeignent systématiquement.
Par plus de 66% de « oui » au référendum du 25 septembre, les Cubains ont accepté la réforme du Code de la famille. Le nouveau texte, beaucoup plus progressif que le précédent datant de 1975, a été soutenu par le gouvernement qui a appelé à voter en sa faveur. Mise en application immédiatement, ce texte légalise désormais le mariage pour tous et toutes, la gestation pour autrui à but non lucratif et l’adoption par des personnes de même sexe. Une révolution au sein de ce pays communiste qui dans les années 1960-70 excluait tout simplement les homosexuels. Le pays devient ainsi un des plus progressistes d’Amérique Latine.
Une proposition de loi en ce sens a été prise cet été à la Chambre des représentants (chambre basse), en réaction aux récentes positions de la Cour suprême. Elle a peu de chances d'aboutir au Sénat (chambre haute), puisqu’il faudrait que 10 élus républicains votent avec les démocrates. Une large majorité des Américains soutiennent le mariage entre personnes de même sexe (71%), y compris dans les rangs républicains. Mais la droite religieuse y reste majoritairement opposée. Les unions entrée personnes du même sexe sont garanties depuis 2015 par la Cour suprême, qui vient déjà de revoir le droit à l’avortement en 2022, laissant libre choix à chaque Etat de l’Union.
La nomination de Karine Jean-Pierre est un heureux séisme. Elle devient la première femme noire et ouvertement lesbienne à occuper ce poste prestigieux et exposé. Née en Martinique de parents haïtiens ayant émigré aux Etats-Unis, elle a travaillé sur les deux campagnes de Barack Obama et celle de Joe Biden. Karine Jean-Pierre a souvent expliqué que le parcours de sa famille, emblématique du rêve américain, avait été déterminant pour sa carrière. « Je suis tout ce que Donald Trump déteste », a-t-elle déclaré. Avant elle, seule une autre femme noire, Judy Smith, avait déjà été porte-parole adjointe de la Maison Blanche, sous la présidence de George Bush en 1991. La nouvelle porte-parole de la Maison Blanche milite notamment pour faire tomber les préjugés en matière de santé mentale.