Le 4 août 1982 la loi dite "Forni" dépénalisait l’homosexualité. Derrière ce combat, nous avons Gisèle Halimi et Robert Badinter, alors ministre de la Justice, qui œuvrent sans faille pour l’égalité entre tou.te.s. Lorsque l’Assemblée nationale vote le texte après l’élection de François Mitterrand, cela abolit la loi éditée par le régime de Vichy en 1942. Deux amendements sont alors supprimés : le premier discriminait les relations intimes hétérosexuelles et homosexuelles en imposant un âge légal différent, à savoir 13 ans puis 15 ans en 1945 dans le premier cas et et 21 pour les homos. Le second point est la suppression de l’aggravation de l’outrage à la pudeur lorsqu’il s’agit d’un acte homosexuel. Enfin, les fiches de la police qui recensaient les personnes homosexuelles sont détruites. Pour les droits des homosexuel.le.s, c’est une véritable révolution.
La nomination de Karine Jean-Pierre est un heureux séisme. Elle devient la première femme noire et ouvertement lesbienne à occuper ce poste prestigieux et exposé. Née en Martinique de parents haïtiens ayant émigré aux Etats-Unis, elle a travaillé sur les deux campagnes de Barack Obama et celle de Joe Biden. Karine Jean-Pierre a souvent expliqué que le parcours de sa famille, emblématique du rêve américain, avait été déterminant pour sa carrière. « Je suis tout ce que Donald Trump déteste », a-t-elle déclaré. Avant elle, seule une autre femme noire, Judy Smith, avait déjà été porte-parole adjointe de la Maison Blanche, sous la présidence de George Bush en 1991. La nouvelle porte-parole de la Maison Blanche milite notamment pour faire tomber les préjugés en matière de santé mentale.
Le gouvernement britannique a affirmé sa volonté d’inscrire dans la loi l’interdiction des thérapies de conversion (qui prétendent modifier l’orientation sexuelle). Il a fait marche arrière après le tollé provoqué par la possibilité qu’il renonce à cet engagement. Le combat n’est pas fini pour les associations, puisque l’interdiction ne concernera que les thérapies de conversion visant les homosexuels ou les lesbiennes et qui prétendent les ramener à l’hétérosexualité, mais pas celles sur l’identité de genre faites pour forcer une personne trans à se réidentifier à son sexe de naissance.
Vues comme faisant de la propagande LGBT en Russie, les deux plateformes sociales ont été condamnées par la justice russe à payer des amendes pour infraction à la loi en vigueur dans le pays. Les deux géants américains et chinois doivent régler respectivement la somme de 4 millions de roubles soit 50 000 € pour l’un et 2 millions de roubles, l’équivalent de 25 000 € pour l’appli de vidéos. Cette décision est une réponse à la répression engagée depuis quelques années envers le communauté gay réprimant toute forme de communication à son égard. Facebook et Instagram ont déjà été bannis du territoire.
- l’arrivée au gouvernement de Caroline Cayeux, en charge des Collectivités territoriales, opposée il y a 10 ans au Mariage pour tous. Elle parlait alors de « caprice », d’« ouverture de droit irrespectueuse de la nature et insensée ». Le 12 juillet dernier, sur la chaîne Public Sénat, elle a maintenu ses propos et ajouté « j'ai beaucoup d'amis parmi tous ces gens-là ». « Ces gens-là » ??? Atteindrait-on le paroxysme du mépris ? Cette dame a dans la journée fait volte-face sur Twitter. Le lendemain, plusieurs associations LGBTI+ ont annoncé avoir déposé plainte pour injure publique.
- La nomination de Christophe Béchu comme ministre de la Transition écologique. Alors sénateur, il avait accusé le mariage pour tous de « fragiliser le socle de notre pacte collectif » en raison du « brouillage des repères originels ». En outre, il citait un magistrat (Jean-Pierre Rosenczveig) qui comparaît homosexualité et inceste : « comment, demain, refusera-t-on à un frère et une sœur qui s'aiment la possibilité de se marier, quand on aura déjà fait tomber le tabou du mariage homosexuel ? ». En 2016, maire d’Angers, il a pris la décision de retirer des affiches d’une campagne de prévention contre le VIH, au motif qu’elles présentaient des couples d’hommes.