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  • L’évêque de l’Eglise protestante luthérienne a présenté officiellement ses excuses à la communauté dans le London Pub.

    En 2022, ce lieu avait été le théâtre d’une fusillade homophobe en marge de la Marche des Fiertés. Une messe a suivi cet événement, en présence du prince héritier du trône.
    Dans les années 50, la conférence épiscopale avait qualifiées les personnes homosexuelles de « danger social d’envergure mondiale » et avait qualifié leurs actes de « pervers et méprisables ». La confession luthérienne, qui représente 60 % de la population norvégienne, a adopté une approche plus libérale avec le temps. Elle autorise les pasteurs homosexuels depuis 2007 et les unions religieuses de personnes du même sexe depuis 2017.
    Ces excuses ont été qualifiées de « fortes et importantes » mais arrivent tardivement, selon le dirigeant de l’Association pour la diversité de genre et de sexualité en Norvège. 

    Bruno De
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  • Depuis des siècles, la communauté muxe, un troisième genre traditionnel dans la culture zapotèque, bénéficie d'une reconnaissance sociale au Mexique. Ancrés dans la société matriarcale de Juchitán, ils incarnent une identité au-delà du binarisme masculin-féminin. « Les muxes ne sont ni hommes, ni femmes, mais une catégorie à part entière », explique l’anthropologue Marinella Miano Borruso sur le site Similiqueer. Bien que certains continuent de subir des discriminations, leur rôle dans la société et la culture zapotèque est crucial, notamment dans la transmission des traditions et des rites. La reconnaissance récente de ce troisième genre illustre une avancée vers une diversité identitaire respectée et valorisée dans un pays traditionnellement marqué par des enjeux de tolérance. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Changing Attitude Ireland (CAI) a dévoilé fin septembre un plan stratégique sur cinq ans pour promouvoir l’intégration des personnes LGBTQIA+ dans l’Église d'Irlande, nous révèle le site Stop Homophobie. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de progrès législatifs, notamment la légalisation du mariage gay et la lutte contre les crimes de haine. CAI vise à créer des paroisses « ouvertes et accueillantes » où tous peuvent vivre leur foi sans discrimination. L’organisation souhaite aussi encourager une théologie plus inclusive, soutenir ses membres et faire évoluer les politiques ecclésiastiques en faveur de la diversité. Malgré des résistances persistantes, CAI s’inscrit dans l’esprit des enseignements de Jésus envers les marginalisés, espérant bâtir une Église plus tolérante et bienveillante. Les paroisses intéressées sont invitées à rejoindre cette démarche d’ouverture.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Depuis l’élection du pape Léon XIV, des signes d’ouverture envers la communauté LGBT+ se multiplient, alimentant espoirs et controverses. Lors d’une audience privée, le pape a confirmé à un défenseur des catholiques LGBT+ que l’approche de son prédécesseur François sera poursuivie, notamment en matière de bénédictions pastorales des couples de même sexe, déjà autorisées par une directive doctrinale. Cependant, le Vatican reste prudent, avec un silence officiel sur une éventuelle évolution de la doctrine sur le mariage. Parallèlement, un premier pèlerinage LGBT+ au Vatican, réunissant plus d’un millier de fidèles, a marqué une étape vers plus de visibilité et de diversité. Si certains prônent une évolution harmonieuse de la doctrine, d’autres craignent un glissement pouvant bouleverser l’enseignement traditionnel de l’Église. Le défi reste de concilier respect de la doctrine et accueil pastoral.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Eurostar a dévoilé ses nouveaux uniformes non genrés lors d’un défilé à Paris Gare du Nord, marquant une étape majeure vers plus d’inclusivité.

    Conçue par la styliste Emmanuelle Plescoff, cette collection de 54 pièces, dont des jupes pour hommes et femmes, vise à refléter la diversité et la liberté d’expression. “Nous sommes fiers d’être inclusifs”, déclare Gwendoline Cazenave, CEO d’Eurostar, soulignant que cette initiative incarne l’identité européenne de la compagnie. Les 2 600 employés portent ces vêtements dès octobre, avec des pièces interchangeables adaptées à toutes morphologies et personnalités, symbolisant une nouvelle ère pour la mode en entreprise.

    En parallèle, Eurostar lance aussi un programme de recyclage pour valoriser ses anciens uniformes, renforçant son engagement durable. Une démarche qui allie modernité, responsabilité et diversité, à l’image du réseau ferroviaire reliant plusieurs capitales européennes.

     

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le tribunal correctionnel de Nîmes a rendu son verdict le 23 septembre 2025 concernant l'agression survenue le 22 novembre 2024 devant le bar LGBTQ+ « Le Pride ».

     

    Deux hommes, accusés d’avoir agressé physiquement deux gérants et un client, ainsi que d’avoir proféré des insultes homophobes, ont été condamnés à deux ans de prison ferme pour l’un et un an de sursis avec probation pour l’autre. Le caractère homophobe a été retenu pour un seul des auteurs... Cette décision intervient après trois reports du procès, qui a finalement abouti à la reconnaissance du caractère homophobe de l'agression, comme l’a confirmé la procureure Cécile Gensac dans un communiqué du 15 janvier, précise Le Réveil du Midi.

    Retour sur les faits 

    Ils se sont déroulés dans la nuit du 23 novembre 2024, vers une heure du matin. Selon les témoignages recueillis, les deux jeunes hommes, en état d’ivresse, auraient d’abord frappé la vitrine du bar avec une barrière tout en proférant des insultes à caractère homophobe. L’un d’eux aurait également exhibé un couteau artisanal. Le personnel du bar, composé de sept personnes, a tenté de s’interposer, mais deux employés, dont le gérant, ont reçu des coups de poing, blessant celui-ci et lui causant une incapacité totale de travail de quatre jours.

    Changement de paradigme

    Après une enquête policière, le ministère public a requis des peines de prison en soulignant la nature homophobe manifeste de ces violences. Cependant, lors du procès, les deux prévenus, qui niaient l’insulte et la présence de l’arme, ont été condamnés pour violences en réunion et dégradations, sans qu’un caractère homophobe ne soit retenu pour l’un d’eux. La procureure a reconnu le caractère homophobe de l’agression, ce qui a permis de qualifier cette affaire d’injure publique en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre explique France Info.

    Reconnaissance du caractère homophobe

    Ce jugement marque une étape importante dans la reconnaissance judiciaire des violences homophobes, tout en soulignant l’impact traumatisant de telles agressions. Selon Maître Cyril Caron, avocat des victimes, bien que le parquet ait retenu l’homophobie comme circonstance aggravante, la qualification précise "d’injure publique en raison de l’orientation sexuelle" modifie la nature juridique et la gravité des peines encourues. Cette condamnation claire témoigne d’une volonté de la justice de lutter contre toutes formes de discrimination et de haine.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Si l’envie vous en dit de découvrir l’histoire du Paris LGBT, la mairie de Paris Centre a lancé lors de la Marche des Fiertés, une carte interactive répertoriant 23 lieux emblématiques des luttes LGBTQ+ dans les quatre premiers arrondissements. Ce parcours historique valorise des sites tels que la place des Émeutes de Stonewall ou la rue Pierre Seel, héros de la résistance homosexuelle.

    Plaque commémorative, nom de rue ou de place, œuvre d’art… Cette initiative inédite vise à sensibiliser, à faire connaître ces combats invisibilisés et à promouvoir l’égalité. « Un acte militant », selon le maire Ariel Weil, qui souhaite étendre cette démarche à d’autres quartiers et villes.

    Disponible en ligne et en version papier, cette carte est un hommage aux militants et une étape pour faire progresser la reconnaissance des droits.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le 12 août, la haute cour d’Eldoret a rendu une décision historique en Afrique : elle a contraint le gouvernement kenyan à légiférer sur les droits des personnes transgenres. Un jugement inédit, qui fait suite au combat d’une femme trans arrêtée en 2019 et victime de traitements humiliants en détention, notamment de fouilles dégradantes et d’examens médicaux invasifs. La justice a reconnu une violation de ses droits et lui a attribué 7 700€ d’indemnisation.

    Plus important encore, le tribunal a donné ordre au gouvernement d’adopter une loi spécifique, le transgender protection rights act, ou d’amender le projet en cours sur les personnes intersexes. La décision marque une étape décisive, ouvrant la voie à une reconnaissance juridique et a une protection contre la discrimination. La balle est désormais dans le camp du parlement, dont la réponse déterminera si le Kenya devient un pionnier africain en matière de droits trans.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La Haute Cour de l’Andhra Pradesh a rendu un jugement historique en affirmant que les femmes transgenres doivent être reconnues comme des femmes au regard de la loi indienne, rejetant la définition basée uniquement sur la capacité à procréer.

    La juge Venkata Jyothirmai Pratapa a statué que limiter la féminité à la maternité est incompatible avec la Constitution, qui garantit l’égalité et la dignité pour tous. L’affaire, opposant Pokala Shabana à sa famille, concernait la protection contre la violence conjugale.

    La cour a rappelé qu’en 2014, la Cour suprême avait déjà reconnu le droit des personnes trans à s’identifier selon leur genre ressenti. Pour la communauté trans, cette décision représente une avancée majeure vers la reconnaissance de leurs droits. Cependant, le débat sur l’égalité LGBT+ en Inde, notamment le mariage entre personnes de même sexe, demeure ouvert, le gouvernement restant conservateur sur ces sujets. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Dans la province d’Aceh, appliquant strictement la loi islamique, deux hommes ont été fouettés en public mardi 26 août pour relations homosexuelles. Jugés coupables par un tribunal, ils ont reçu chacun 76 coups de fouet, après avoir été surpris en septembre 2024 dans des toilettes publiques. 
    Leur peine, initialement de 80 coups, a été réduite de quatre pour leur détention de quatre mois. 
    La flagellation s’est déroulée devant une petite foule dans un parc de banda Aceh, dans un contexte de sanctions du groupe d’autres personnes pour des motifs comme relations hors mariage ou jeux d’argent en ligne. Amnesty international dénonce ces pratiques, qualifiant ces châtiments de « non adaptés à une société humaine et juste », mais ils bénéficient d’un fort soutien local. 
    La province d’aceh applique la charia depuis 2001, dans le cadre d’un accord d’autonomie liée à la répression d’une insurrection séparatiste, ce qui soulève de vifs débats sur les droits humains en Indonésie. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le 1er septembre, jour de la rentrée, Caroline Grandjean, 42 ans, s’est donnée la mort dans le Cantal, victime d’insultes et menaces homophobes qui avaient duré plusieurs années.

    Sombre jour. Le suicide dramatique de Caroline Grandjean, directrice d’école à Moussages dans le Cantal, choque la communauté éducative. Depuis 2023, elle subissait régulièrement des insultes lesbophobes, notamment des tags comme « sale gouine » ou « gouine = pédophile » sur les murs de l'école qu'elle dirigeait, ainsi que des menaces graves, explique nos confères de Franceinfo. Les victimes de harcèlement homophobe, notamment dans le milieu scolaire, dénoncent un manque de soutien institutionnel. L’association des directeurs, S2DE, souligne dans Le Parisien que l’Éducation nationale n’a pas protégé Caroline, qui a été aussi confrontée à un manque de soutien local, la mairie et certains collègues étant peu impliqués. La cellule d’écoute mise en place n’a pas permis de réparer une blessure devenue insupportable.

    Ce décès rappelle l’importance d’une vigilance accrue face aux discriminations homophobes, encore trop souvent ignorées malgré nombreux dépôts de plaintes. 

    Julien Claudé-Pénégry
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