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  • La nuit du Nouvel An a tourné au cauchemar pour un couple gay à Rome, agressé par un groupe dans le quartier de Prenestino. Alors qu'ils rentraient chez eux main dans la main après les festivités, Stephano et Matteo ont été insultés et attaqués par une dizaine de jeunes hommes, qui ont déferlé sur eux et les ont roués de coups de poing et de coups de pied pendant quinze longues minutes.

    L'association Gaynet, qui a rapporté l'incident, indique que Stephano a subi un traumatisme crânien et un nez cassé, nécessitant 25 jours d'arrêt de travail. Loin d'être un acte isolé, cette violence illustre une homophobie persistante dans la société italienne. Rosario Coco, président de Gaynet, a souligné que l'absence de lois sur l'égalité contribue à un climat de haine, tandis que des politiques de discrimination s'ancrent dans le paysage. 

    La réaction des autorités politiques a été immédiate, avec des membres du Parti démocrate et des responsables municipaux appelant à une mobilisation contre l'intolérance. « Se tenir la main devrait être un geste normal », a déclaré l'un des victimes, appelant à une prise de conscience collective. Le 4 janvier, un rassemblement en solidarité près de la station de métro Malatesta a eu lieu pour soutenir les droits des personnes LGBT et dénoncer ces actes de violence inacceptables.

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  • Andreï Kotov, directeur de l'agence de voyages Men Travel, a été retrouvé mort en détention provisoire, suscitant l'indignation des défenseurs des droits humains.

    Âgé de 40 ans, il avait été arrêté pour avoir organisé des voyages destinés aux personnes LGBT+, activité désormais considérée comme « extrémiste » après la récente décision de la Cour suprême de qualifier le mouvement LGBT de « terroriste ».

    Les circonstances de sa mort, survenues le 29 décembre, sont troublantes. Selon son avocat et l'ONG OVD-Info, Kotov avait dénoncé des violences lors de son arrestation. Les enquêteurs avancent un suicide, mais cette explication est largement remise en question par les défenseurs des droits.

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  • Le 26 décembre, un homme de 21 ans est décédé lors d’une séance de chemsex, entraînant la mise en examen de deux personnes pour homicide involontaire.

    L’hécatombe continue, alors qu’à ce jour, aucune politique de santé publique nationale n’a encore été mise en place.

    En octobre 2024, chapeautés par Elus locaux contre le sida, de nombreuses associations, maires et parlementaires ont interpellé le gouvernement pour lancer une action de santé publique d’ampleur. Selon un rapport scientifique remis au gouvernement, le chemsex concernerait 100 à 200 000 personnes en France. 

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  • Le 16 décembre, un tribunal kényan a condamné Jackton Odhiambo à 50 ans de prison pour le meurtre d’Edwin Chiloba, un designer et militant LGBTQ+ de 25 ans. La découverte de son corps dans une malle a provoqué une onde de choc tant au Kenya qu’à l’international. Odhiambo, ancien colocataire et amant de Chiloba, a affiché une indifférence déconcertante durant le procès, ne montrant aucun remords.

    La famille de Chiloba a exprimé un soulagement mitigé face à cette sentence, espérant qu'elle serve de catalyseur pour la lutte en faveur des droits LGBTQ+. « Il est parti, mais ce n'est pas si mauvais, c'est juste » a déclaré un proche, soulignant la nécessité d’une justice réparatrice. Edwin Chiloba était non seulement un créateur talentueux, mais aussi un ardent défenseur des droits des LGBTQ+, dans un contexte où ils font face à des discriminations et à des violences. Volker Türk, haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, a déclaré être « secoué » par cette affaire, qui met en lumière les défis persistants pour la communauté LGBTQ+ au Kenya. Bien que la peine infligée à Odhiambo soit relativement sévère, le mobile du crime reste flou, et la police n’a pas qualifié l’affaire de violence domestique, malgré des preuves suggérant une relation complexe entre les deux hommes.

    Dans un pays où les relations homosexuelles sont criminalisées, ce verdict est une lueur d’espoir pour une communauté longtemps marginalisée, mais il souligne également la nécessité d'un changement sociétal profond et d'une plus grande acceptation.

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  • Après 16 ans de résistance, la sitcom culte de M6, Scènes de ménages pourrait enfin accueillir un couple gay dans ses épisodes. Selon les informations de Télé-Loisirs, la production serait en phase finale de casting pour un duo masculin, dont les scènes devraient débuter en 2025. Ce revirement survient alors que Jalil et Leslie quittent la série l'an prochain.

    Historiquement, les créateurs avaient évité d'intégrer des couples homosexuels, craignant de tomber dans des clichés. Ce changement d'orientation soulève des questions sur les raisons de cette évolution, d'autant que la direction artistique avait affirmé que la série ne devait pas refléter la société française. Ce nouvel ajout pourrait également apaiser les critiques récentes sur une prétendue censure des récits diversifiés. En tout cas, cette initiative promet d'apporter une touche d'inclusivité attendue à la sitcom.

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  • La police russe a réalisé des raids dans plusieurs bars et lieux queer, arrêtant des personnes et confisquant des appareils électroniques pour rechercher toute « propagande LGBTQ ». Ces opérations surviennent un an après que la Cour suprême de Russie a classé le mouvement LGBTQ comme « organisation extrémiste ». Des vidéos diffusées en ligne montrent la police antiémeute faisant évacuer des clients, notamment du club gay Mono, avec des arrestations signalées. Les autorités, renforçant leur répression, justifient ces actions par des lois criminalisant la « propagande LGBT ».

    Les groupes de défense des droits humains dénoncent une intensification de la persécution contre la communauté LGBT+, exacerbée par le contexte géopolitique depuis le début de la guerre en Ukraine. Des fermetures de clubs gays, comme le Central Station à Saint-Pétersbourg, illustrent cette situation alarmante. 

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  • Une fusillade survenue dans le club Pittsburgh en Pennsylvanie, a laissé un homme hospitalisé dans un état critique. La police a arrêté le tireur présumé, William Samuels, âgé de 55 ans, qui a été inculpé de tentative d'homicide et d'agression.

    Selon des témoignages, Samuels, sans domicile fixe, aurait agi après avoir cru entendre sa petite amie en détresse. Cet événement a profondément choqué la communauté LGBTQ+, poussant les établissements locaux à renforcer leur sécurité. En activité depuis 2001, le Club Pittsburgh, a promis de réévaluer ses politiques de sécurité : « nous sommes déterminés à renforcer le club Pittsburgh en tant qu'espace où tous se sentent en sécurité et appréciés. » Les bars voisins ont également pris des mesures d’urgence pour éviter que de tels actes se reproduisent. 

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  • Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme,  pour blessures involontaires aggravées pour l’accident de la route qu’il  a causé en février 2023, alors qu’il était sous l’emprise de stupéfiants.

    Ce 10 février 2023, Pierre Palmade prend la route après un week-end de consommation de produits liés au chemsex dans sa maison de campagne. A 18h45, sur une route départementale de Seine et Marne, il percute violemment un autre véhicule qui arrive dans le sens inverse sur la voie opposée. Trois personnes, un homme, sa belle-sœur et son fils, s’y trouvaient et sont grièvement blessés. La femme, enceinte de 6 mois, perd son bébé. Également blessé, Pierre Palmade se réveille ensuite à l’hôpital sans aucun souvenir de l’accident qu’il a causé. Les deux personnes qui l’accompagnaient dans sa voiture ont pris la fuite. Elles se rendent ensuite et ne sont pas poursuivies. 

    Voilà les faits pour lesquels l’humoriste a été jugé en novembre au tribunal correctionnel de Melun. Le procès s’est ouvert sur un débat juridique. L’avocat des victimes a regretté que Pierre Palmade ne puisse être poursuivi pour la mort du nourrisson. L’humoriste a répondu qu’il se sentait « dépassé » par ce débat juridique, mais qu’il garderait la mort de ce bébé sur sa conscience. L’homme et la femme blessés ont ensuite raconté les dégâts d’un accident qui a bouleversé leurs vies, laissant des séquelles physiques et psychologiques profondes et irréversibles. 

    Une vie d’addictions

    Lorsqu’il a été appelé à la barre, l’humoriste a décrit une vie d’addictions, d’abord à la cocaïne, qui, a-t-il l’impression, l’a d’abord aidé à assumer son homosexualité, puis depuis 2020 à la 3-MMC, qu’il s’injectait en intraveineuse, un produit utilisé couramment dans un contexte sexuel. Il a également informé le tribunal, qu’il était abstinent, depuis une rechute il y a quelques mois (il avait alors été aperçu en club à Bordeaux) et qu’il suivait une psychothérapie et un programme aux Narcotiques anonymes pour lui permettre de ne plus consommer. 

    Un traitement médiatique un peu plus sobre 

    Le traitement médiatique du procès par les médias aura été plutôt sobre si on compare avec l’année précédente. C’était la première fois que le chemsex faisait irruption de cette manière dans la vie médiatique et beaucoup de médias avaient alors versé dans un sensationnalisme aux relents homophobes. « Sexe, cocaïne, descente aux enfers et vies brisées» avait notamment titré Paris Match… « On fait un amalgame, en mélangeant le sexe, la drogue et cet accident terrible. Ça va encore être la faute de ces méchants homosexuels qui se droguent. On les représente encore comme des irresponsables qui font l’amour à tout va et qui prennent tous des produits », dénonçait à l’époque dans les colonnes du Huffpost l’homme politique Jean-Luc Roméro-Michel, dont le mari est mort lors d’une soirée chemsex. Certes, certains sont encore allés chercher un ancien compagnon de l’humoriste pour dénigrer ce dernier. Mais globalement, les sujets sont restés plus factuels. Pour ce qui concerne au moins la presse généraliste. De la presse de droite ou d’extrême-droite, on n’attend pas grand chose. 

    Le 9 décembre, Pierre Palmade, qui n’a pas fait appel du jugement, a été incarcéré à la prison de Gradignan, près de Bordeaux, a rapporté BFMTV. Il a été placé à l’isolement et ne croisera pas d’autres détenus. Un traitement réservé aux détenus « sensibles », comme les juges, policiers ou célébrités. Il pourra bientôt demander un aménagement de sa peine auprès d’un juge d’application des peines.

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  • La justice brésilienne a rendu son verdict le 31 octobre 2024 dans l'affaire de l'assassinat de Marielle Franco, une élue noire et bisexuelle du conseil municipal de Rio de Janeiro, abattue en 2018. La juge Lucia Glioche a condamné deux anciens membres de la police militaire à des peines de 78 et 59 ans de prison pour ce double homicide.

    Marielle Franco, âgée de 38 ans au moment de sa mort, était devenue une icône pour la gauche et la lutte contre la violence policière au Brésil. Son meurtre, survenu alors qu'elle rentrait chez elle avec son chauffeur, Anderson Gomes, avait choqué le pays et mis en lumière l’emprise du crime organisé à Rio. L'annonce du verdict a été accueillie par des larmes et des étreintes parmi les proches des victimes, dont sa sœur, Anielle Franco, actuelle ministre de l’Égalité raciale. « Parce qu'elle était une femme noire issue d'une favela, ses assassins ont pensé que son corps était jetable », a déclaré sa compagne, Monica Benicio. Les deux hommes condamnés, Ronnie Lessa et Elcio Queiroz, ont avoué avoir tiré sur la voiture de Franco. Leur peine effective sera cependant réduite grâce à un accord de plaider-coupable. Les autorités continuent d'enquêter sur les commanditaires du meurtre.

    Les procureurs suspectent des liens avec des milices et des motifs financiers derrière cette violence politique. Le père de Marielle, Antonio Silva, a souligné qu'il restait encore des responsables à identifier. L'instruction se poursuit, et la quête de justice pour Marielle Franco et Anderson Gomes est loin d’être achevée.

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  • Afin de faire échos à la décision de justice condamnant les parents du jeune Lucas pour violence homophobes, les maires ruraux ont décidé d’agir pour protéger leurs jeunes en étant signataires d’une charte d’inclusion des personnes LGBT+ en milieu rural avec Stop Homophobie. Ils s’engagent d’une seule voix à définir un programme d’actions locales en s’appuyant si besoin sur le Plan national d’actions pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+. 
    Pour cela, une personne sera désignée comme « relais de l’égalité » afin que chacun puisse trouver des informations ou être orientées vers des structures et/ou des professionnel.le.s. 

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  • Des paillettes sur le visage auraient été le prétexte pour quatre hommes de se défouler sur un couple de garçons à Paris début septembre. Nos confrères de Médiapart présents à l’audience lors de la comparution immédiate rapportent que les agresseurs aurait traité d' « homosexuel » et de « pédé » l’un des deux garçons. Statuant de violence explicitement homophobe, deux des trois condamnées ont écopé d’un an de prison ferme et six mois de sursis simple.

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