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Articles | Brèves
  • Le conseil régional de l’Ordre des médecins a sanctionné le gynécologue palois Victor Acharian d'une interdiction d'exercer pendant six mois, dont un mois ferme, pour avoir refusé d'examiner une femme trans en août 2023. La décision, rendue le 16 décembre 2024 par la chambre disciplinaire de Bordeaux, confirme la faute professionnelle du praticien.

    La patiente, alors en transition, s'était présentée à la clinique pour des douleurs à la poitrine, mais le médecin a décliné la consultation en déclarant ne s’occuper que des « vraies femmes ». Ses propos, largement relayés, ont entraîné une plainte de Stop Homophobie.

    L'Ordre a considéré ce refus comme une violation de la déontologie médicale, tandis qu'une procédure pénale est en cours à Pau, pouvant aboutir à un renvoi en correctionnelle. 

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  • Un escalier arc-en-ciel de l’université Rennes 2 a été recouvert de peinture bleue, blanche et rouge dans la nuit du 24 janvier dernier. Résultat d'un vote du budget participatif de la faculté, ce symbole de tolérance et de lutte contre l’homophobie avait été mis en place en 2019. Les enquêteurs ont évoqué la piste de militants d’extrême-droite, sans la confirmer, mais l’inscription « fck LGBT » laisse peu de place au doute.

    L’université a remis en état, tenant à « réaffirmer son soutien à la communauté LGBTQIA+ et son engagement dans la promotion de l’égalité, l’inclusion et la diversité. Ces attaques montrent que la lutte contre les violences de genre, les messages de haine, les discriminations et les violences sexuelles et sexistes reste un combat à mener sans relâche ».

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  • Le 15 janvier 2025, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné le blogueur Bassem Braïki et quatre autres militants d'extrême droite pour injure et incitation à la haine homophobe. Ils avaient orchestré une campagne de haine contre Bilal Hassani, contraint d'annuler un concert à Metz en raison de menaces de violence. Cette polémique avait pris racine en mars 2023, lorsque le collectif « Lorraine Catholique », soutenu par Civitas, avait dénoncé le concert comme une « profanation » comme le précise Stop Homophobie.

    Bassem Braïki a écopé de 3 000€ d'amende pour avoir appelé à « détruire » ceux qui soutiennent Hassani, tandis que les autres prévenus ont reçu des amendes avec sursis et un stage de citoyenneté. Les associations Couleurs Gaies, Stop Homophobie, et autres, ont salué cette décision, soulignant son importance pour la lutte contre les discours de haine. Me Étienne Deshoulières a affirmé que « les discours de haine LGBTphobes ont des répercussions bien réelles » sur les victimes dans un communiqué de presse.

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  • Heddy, militant de l'association SOS homophobie et administrateur du Centre LGBTQIA+ Côte d’Azur, a été victime d'une violente agression homophobe à Nice.

    En milieu d'après-midi, ce jeune homme de 26 ans a été piégé via l'application de rencontres pour les personnes LGBTQI+ “Grindr” par deux individus. Attiré dans un guet-apens, il a été menacé verbalement avant d'être agressé physiquement. Heddy souffre de douleurs à la mâchoire, d'une strangulation, de contusions ayant entraîné une perte de connaissance ainsi que d'un traumatisme crânien. Ses agresseurs lui ont dérobé son téléphone portable avant de prendre la fuite. Le jeune homme a très rapidement informé le Centre LGBTQIA+ et SOS homophobie de cette agression. Une plainte a été déposée et une enquête est en cours afin d'identifier et d'appréhender les auteurs de cette attaque.

    Une indignation profonde et un appel à la justice

    SOS homophobie ASCA et le Centre LGBTQIA+ Côte d'Azur condamnent avec la plus grande fermeté cet acte odieux de violence homophobe. Nous exprimons notre soutien total à Heddy dans cette épreuve. Cette agression inacceptable rappelle cruellement la nécessité de renforcer la lutte contre les LGBTIphobies et de garantir la sécurité de toutes et tous. Nous demandons que les auteurs de cette agression soient rapidement identifiés et jugés, avec la reconnaissance du caractère aggravant de l'infraction : "Violences volontaires aggravées en raison de l'orientation sexuelle".

    Des mesures concrètes pour lutter contre les guet-apens homophobes

    Nous appelons les autorités compétentes à mener une enquête approfondie et à veiller à ce que justice soit rendue. La sécurité des personnes LGBTQIA+ doit être une priorité absolue. Il est indispensable que les pouvoirs publics prennent des mesures fermes pour prévenir et enrayer ces guet-apens homophobes, qui frappent une personne par semaine en France (enquête Mediapart 2023) et dont plusieurs ont été recensées à Nice, et plus généralement les violences LGBTIphobes qui sont en augmentation dans notre pays, selon les derniers rapports annuels respectifs du Ministère de l’Intérieur et de SOS homophobie. Nous exigeons également que les applications de rencontres, en particulier Grindr, assument pleinement leurs responsabilités et protègent efficacement leurs utilisateurs contre les agresseurs. Messages de sensibilisation, identification et signalement des comptes suspects, ainsi qu'une obligation légale de collaborer avec les forces de l'ordre en cas d'agression.

    Une solidarité indéfectible face aux LGBTQI+phobies

    Nous continuerons à nous mobiliser pour que de tels actes cessent et que chaque personne LGBTQIA+ puisse vivre en sécurité et dignité. Nous continuerons à tout faire pour faire appliquer le droit, accompagner les victimes et mobiliser la justice pour faire condamner sans réserve tout auteur de violence LGBTIphobe.

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  • La SNCF pourrait bientôt devoir renoncer aux indications de genre lors de la réservation de billets de train. La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a statué que la collecte de données liées à la civilité des clients, tels que « Monsieur » ou « Madame », n'est pas indispensable pour l'exécution du service.

    L'association LGBT Mousse, à l'origine de cette requête, a vu sa demande soutenue par la CJUE, qui affirme que cette pratique pourrait contrevenir au règlement général sur la protection des données (RGPD). 

    La SNCF justifie la collecte d'informations de genre pour personnaliser ses communications. Toutefois, la CJUE souligne que cette personnalisation ne devrait pas primer sur le respect de la vie privée.

    Ce jugement pourrait avoir des implications bien au-delà du transport ferroviaire, visant potentiellement à abolir les mentions de genre sur des documents d'état civil dans toute l'Union européenne. En septembre 2022, la RATP avait déjà fait évoluer ses formulaires en ajoutant une option « non spécifié ».

    Le Conseil d'État français doit maintenant se prononcer sur cette décision, qui pourrait marquer un tournant significatif pour les droits des personnes non binaires et pour l'ensemble des entreprises et administrations européennes.

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  • Dans un article récent sur Europe 1, William Molinié a soulevé une controverse en rapportant que les futurs officiers de police devaient plancher sur la lutte contre la haine anti-LGBT lors de leur concours. Selon lui, cette initiative illustre une infiltration de l'esprit « wokiste » au sein de l'administration policière, provoquant le mécontentement de certains agents qui estiment que l'accent est mis sur des enjeux minoritaires au détriment de la sécurité publique globale. Molinié cite des policiers déplorant une « inversion des priorités » face à la montée des trafics qui touchent une majorité.

    En réponse, l'association FLAG! défend cette initiative comme une nécessité face à une hausse des actes anti-LGBT. Elle dénonce les critiques de Molinié comme une mauvaise compréhension terme utilisé et l’invitant à « revoir la définition du « wokisme » dans le dictionnaire et de s'informer davantage ». Par voie d’un communiqué de presse, l’association réaffirme que la formation des policiers est essentielle pour mieux appréhender ces crimes.

    Selon FLAG!, intégrer la lutte contre les discriminations dans la formation des forces de l'ordre permet de renforcer la confiance entre la police et les citoyens, tout en respectant les droits de chacun.

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  • Alors que la proposition de loi du Nouveau Front Populaire visant à faciliter la reconnaissance du genre à l’état civil est en suspend depuis novembre, l’université d’Orléans a signé une convention avec l’association LGBT+ du Loiret GAGL45 qui permet de changer de prénom en 48h. Cette mesure s’inscrit dans un mouvement positif de mesures déjà mises en place : formations pour le personnel administratif, campagnes de sensibilisation et donc désormais possibilité pour les élèves de choisir un prénom d’usage sur tous les documents internes.

    Pour la présidente du GAGL45, « c’est l’un des rares établissements où les changements de prénom d’usage sont aussi rapides. Cela témoigne d’une réelle volonté de soutenir les étudiants concernés. » Bien sûr, ces démarches ne remplacent pas la modification légale de l’état civil. Sont en réflexion d’autres initiatives, dont la mise en place de toilettes non genrées.

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  • Une enquête interne du Syndicat de la magistrature, publiée par Mediapart, met en lumière le sexisme systémique et les violences sexuelles au sein de l'institution judiciaire française.

    Basée sur 525 témoignages anonymes, cette étude révèle des comportements graves, souvent perpétrés par des supérieurs hiérarchiques, et souligne l'inaction des instances concernées. Le rapport décrit un sexisme ordinaire, avec des remarques humiliantes et des blagues déplacées, ainsi que des discriminations homophobes et transphobes touchant magistrats et justiciables. Malgré la présence d'outils de signalement comme la plateforme Allodiscrim, la peur de représailles empêche de nombreuses victimes de s’exprimer.

    Le syndicat appelle à des réformes urgentes, notamment des formations obligatoires à l'École nationale de la magistrature et le renforcement des procédures de signalement. Alors que la crédibilité de l'institution est en jeu, cette enquête vise à éveiller les consciences et à favoriser des changements profonds dans le système judiciaire. 

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  • Civitas dissoute

    Le Conseil d’État a confirmé la dissolution de l'association Civitas, un groupe catholique connu pour ses prises de positions discriminatoires.

    On se souvient de leurs actions et discours homophobes en marge de la Manif pour tous. Le gouvernement avait décidé en octobre 2023, de dissoudre Civitas après des déclarations provocantes, notamment celles de l'essayiste Pierre Hillard, qui avait remis en question la naturalisation des Juifs en France, comme le rappelle le quotidien le Figaro.

    Le Conseil a souligné que l'association propage des idées justifiant la haine et la violence. Cette décision met un terme à cette structure qui a été fondée en 1999 et qui est devenue un parti politique en 2016 pétri de relents radicaux et d’intolérance.

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  • Le fondateur du site de rencontre Coco, Isaac Steidl, a été placé en garde à vue par les gendarmes dans le cadre d'une enquête sur des infractions graves, notamment liées à des affaires de guets-apens ciblant des hommes gays. La plateforme, fermée depuis six mois, est impliquée dans plus de 23 000 procédures judiciaires, dont l'affaire Pelicot, et est accusée d'avoir facilité des actes criminels variés, allant du proxénétisme à l'homicide. M. Steidl, ancien informaticien de 44 ans, est suspecté d'être l'administrateur du site, qui attirait jusqu'à 700 000 visiteurs par mois.

    En plus de son audition en France, il a été entendu en Bulgarie. Les enquêteurs ont également gelé des comptes bancaires dans plusieurs pays européens, saisissant plus de 5 millions d'euros. Si reconnu coupable, il risque dix ans de prison et 500 000 euros d'amende. Des investigations continuent contre plusieurs personnes liées à la gestion de la plateforme. 

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  • La nuit du Nouvel An a tourné au cauchemar pour un couple gay à Rome, agressé par un groupe dans le quartier de Prenestino. Alors qu'ils rentraient chez eux main dans la main après les festivités, Stephano et Matteo ont été insultés et attaqués par une dizaine de jeunes hommes, qui ont déferlé sur eux et les ont roués de coups de poing et de coups de pied pendant quinze longues minutes.

    L'association Gaynet, qui a rapporté l'incident, indique que Stephano a subi un traumatisme crânien et un nez cassé, nécessitant 25 jours d'arrêt de travail. Loin d'être un acte isolé, cette violence illustre une homophobie persistante dans la société italienne. Rosario Coco, président de Gaynet, a souligné que l'absence de lois sur l'égalité contribue à un climat de haine, tandis que des politiques de discrimination s'ancrent dans le paysage. 

    La réaction des autorités politiques a été immédiate, avec des membres du Parti démocrate et des responsables municipaux appelant à une mobilisation contre l'intolérance. « Se tenir la main devrait être un geste normal », a déclaré l'un des victimes, appelant à une prise de conscience collective. Le 4 janvier, un rassemblement en solidarité près de la station de métro Malatesta a eu lieu pour soutenir les droits des personnes LGBT et dénoncer ces actes de violence inacceptables.

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