Thèmatiques
Articles | Brèves
  • Il y a des esprits inspirants. Ian McKellen, l’interprète de Gandalf dans l’adaptation au grand écran de l’ouvrage de Tolkien, Le Seigneur des Anneaux invite les acteurs hollywoodiens à faire leur coming out en expliquant sur BFMTV qu’« être dans le placard, c’est stupide. Il n’y a aucun besoin d’y rester ». La carrière de ce comédien britannique montre qu’il est tout à fait possible d’être ouvertement gay et d’être dans de belles productions. La preuve, il a été annoncé au casting du prochain Avengers : Doomsday, des frères Russe où il reprendra du service en Magneto aux côtés de Patrick Steewart, qui sera quant à lui Charles Xavier.

    Crédit photo : Gage Skidmore.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Alors que le mois des fiertés 2025 approche, et que les deux géants des Comics US DC Comics et Marvel aiment à le célébrer, la montée des attaques contre les communautés LGBT+ et les tentatives d'effacement de personnages inclusifs, rendent de plus en plus fébrile et l'inquiétude est de plus en plus palpable. Malgré tout, Marvel se prépare à sortir un numéro spécial intitulé Marvel United : a Pride Special #1, qui mettra en avant des personnages et des équipes créatives issus de la diversité. 

    Ce recueil d'histoires courtes, réalisé par des créateurs LGBT+, offrira une variété de récits. Parmi eux, Al Ewing et Kei Zama revisiteront Aaron Fischer, le Captain America LGBT, tandis qu'Anthony Oliveira et Pablo Collar plongeront dans le passé avec une aventure de Captain America face à Hydra, un rappel des luttes contemporaines. Wyatt Kennedy et Bayleigh Underwood exploreront la romance entre Mystique et Destiny. Enfin, Zoe Tunnell et Federica Mancin proposeront une histoire palpitante impliquant Black Cat et Sera. 

    Des artistes renommés, comme Jan Bazaldua et Ernanda Souza, réaliseront les couvertures, ajoutant une touche visuelle percutante. 

    La sortie de cette anthologie est prévue pour le 4 juin 2025, sorte de baroud d'honneur pour les valeurs d'inclusion et de représentation. 

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Après avoir décidé de suspendre la publication de l’ouvrage collectif Face à l’obscurantisme woke, prévu pour le 9 avril, les Presses universitaires de France (PUF) ont revu leur copie et le publieront le 30 avril selon une lettre aux contributeurs, que Libération a pu consulter.  Cette décision de retrait, confirmée à l’origine par l’éditeur à Franceinfo, repose sur l’évaluation du contexte politique national et international actuel, jugé incompatible avec un accueil serein du livre. Les PUF soulignent que le projet, conçu il y a plus de deux ans, a été impacté par des financements controversés provenant du milliardaire catholique Pierre-Edouard Stérin, connu pour son engagement en faveur de la droite traditionaliste.

    Le livre se voulait une alerte sur la montée des idéologies décoloniales et des théories de la race et du genre au sein des disciplines académiques. L’éditeur a également exprimé des réserves concernant certains auteurs liés à l’Observatoire d'éthique universitaire, réputé pour ses critiques du wokisme dans le milieu universitaire. Ce dernier a récemment reçu des financements dans le cadre du « projet Périclès », visant à renforcer la présence de la droite radicale dans le paysage culturel.

    Pierre Vermeren, l’un des directeurs de l’ouvrage, a dénoncé une forme de censure préventive, soulignant que le texte n'avait pas encore été diffusé et que plusieurs éditeurs avaient manifesté leur intérêt pour sa publication. 

    Dans un contexte international où la lutte contre le « wokisme » est instrumentalisée pour restreindre la recherche, notamment aux États-Unis, PuF montre son indépendance et la liberté d’expression qui est au cœur du débat académique.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Avec plus de 300 millions d'exemplaires vendus et traduit en 600 langues, Le Petit Prince, ouvrage intemporel continue de captiver les lecteurs du monde entier. Depuis le 11 avril, l'Atelier des Lumières à Paris accueille une exposition immersive inédite dédiée au chef-d'œuvre d'Antoine de Saint-Exupéry.

    L'exposition, qui a déjà rencontré un franc succès au Bassin des Lumières de Bordeaux, promet d'immerger les visiteurs dans l'univers poétique du Petit Prince. Les murs et le sol de l’Atelier seront transformés en un véritable tableau vivant, où les aquarelles de Saint-Exupéry prendront vie. 

    Les visiteurs auront l'opportunité d'explorer des paysages oniriques, de la traversée du désert aux rencontres avec roses, renards et serpents. « Tu seras pour moi unique au monde », comme le dit si bien le Petit Prince à sa rose, reflète l'expérience unique que cette exposition promet d'offrir.

    Un voyage au pays des rêves

    Cette création, fruit de la collaboration avec la Succession Antoine de Saint-Exupéry, mettra en avant non seulement les mots de l'auteur mais également son imagination débordante. Grâce à une technologie de pointe, les projections vidéo et le son spatialisé créeront un environnement à 360°, garantissant une immersion totale. « Ici, la technologie ne se contente pas d’impressionner : elle disparaît au profit d’une immersion totale », soulignent les organisateurs. Une invitation au merveilleux, au poétique, à l’émerveillement, qui s'adresse à tous les rêveurs, petits et grands, offrant une aventure collective riche en émotions. Laissez-vous happer par les thèmes universels de l'œuvre : l'amitié, l'amour et la quête de sens.

    A l'Atelier des Lumières - 38 rue Saint Maur, 75011 Paris.

    Infos et billetterie : https://lepetitprince.atelier-lumieres.com

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • « Je pense que certains trouverons cela bizarre et surprenant, mais on peut être gay et maghrébins », déclare Tom Prezman, le réalisateur de Maurice’s Bar, un court-métrage diffusé dans le cadre de la fête du court sur Arte. Il n’est pas facile d'entrer dans les livres d'Histoire quand on est juif algérien, gay et créateur d'un des premiers bars queer de Paris. Voilà pourquoi, Tom Prezman et son acolyte Tzor Edery nous proposent de découvrir un personnage dont peu se souviennent. Et pourtant, l’histoire qui nous est contée en 15 minutes, sort des radars. En 1942, dans un train vers nulle part, une ancienne drag-queen se remémore une nuit passée dans l’un des premiers bars queers de Paris. Mais comment faire pour narrer l’inconnu. 

    Les deux créateurs de génie ont pris le parti de laisser les échos des ragots des clients raconter ce bar légendaire et son mystérieux propriétaire. Derrière un récit entièrement imaginé, nous plongeons dans un monde entièrement dessiné aux effets de gravures animées, à la découverte de  Moïse Zékri. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais ce parfait inconnu, tatoué, homosexuel et venant d’Afrique du Nord a ouvert un établissement où l’on est soi-même en 1906 à Paris. 

    Cet éclairage artistique et historique sur un des nombreux invisibilisé.e.s.x de notre patrimoine collectif est un petit chef d'œuvre à découvrir de toute urgence. 

    Disponible gratuitement avant le 10 mai 2025 dans l’émission Court-circuit « Fête du Court » du 23/03/2025  sur arte.fr

    Geypner
    Partager:

  • Queer : une quête de connexion

    cinema, Littérature-Librairie

    Dans « Queer » de William S. Burroughs, nous sommes invité.e.s à suivre Lee, un personnage en quête de sens. À travers ses réflexions et ses rencontres, l’auteur explore le désir humain et la souffrance.

    Burroughs présente Lee comme quelqu’un d’autodestructeur, « désespérément avide de contact », mais aussi perdu dans ses doutes sur lui-même et sur ce qui le pousse à agir. On le voit ainsi s’efforcer « d’établir un contact tacite » pour créer une relation intime avec un certain Allerton. Mais malgré ses efforts, leur connexion demeure fragile. Chaque échec de leur rapprochement est vécu comme une souffrance pour Lee, une douleur qui semble « trancher l'âme » ce qui le blesse, « comme si son cœur saignait ».  L’auteur montre ainsi l’incapacité de Lee à se comprendre, sans le miroir de l’autre et avec pour risque d’engendrer une souffrance intérieure. Au point de s’y perdre ?

    Le voyage intérieur

    Le voyage de ce duo, à travers le Mexique des années 1940, en quête de Yage, symbolise le voyage intérieur du personnage. Lee croit que ce déplacement pourra réinventer sa relation. Mais son obsession de façonner la réalité, l’éloigne de ce qu’il vit : « je pourrais peut-être découvrir un moyen de refaçonner le réel à ma convenance ». Burroughs nous montre que vouloir tout contrôler peut devenir oppressant mais accepter la réalité est la clé pour accéder à la sérénité. Une interprétation qui a été approfondie sur grand écran et qui capture, en images, cette lutte intérieure.

    Film et Roman : mêmes quêtes, différentes perspectives

    On imagine que l’adaptation cinématographique de Queer permettra de capter un peu plus l’essence de du livre et de mieux l'appréhender en offrant une mise en scène et des silences qui en disent autant que des dialogues. C’est aussi un hommage visuel avec Daniel Craig, connu pour ses rôles de personnages durs (notamment dans les films de James Bond), qui apporte une dimension particulière à ce rôle. Le roman de Burroughs donne un ressenti d’avant-garde pour l'époque, dans sa vision des relations humaines et du désir. Et là où le roman permet une immersion forte, le film donne un autre regard sur cette histoire.

    Créer des liens

    Queer n’est pas qu’une quête romantique mais une réflexion sur la dépendance et le désir. Dans l’univers troublant de Lee, Burroughs ne nous livre pas de réponses toutes faites, mais nous met face à l’imperfection des relations. Peut-être que la vraie question n'est pas de trouver l'amour, mais de voir comment ces rencontres, parfois difficiles, nous aident à évoluer dans notre vie.

    Queer de William S. Burroughs, Ed.  Satellites, 9€

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • La deuxième édition a lieu à la mairie annexe du 14ème arrondissement le 26 avril 2025 (10h-19h). Au programme : rencontres et dédicaces autrices/auteurs, illustratrices, poétesses, ateliers, lectures et tables rondes. L’entrée est libre, 26 rue Mouton Duvernet.

    Et si vous n’êtes pas disponible ce jour-là, n’hésitez pas à aller faire un tour à la librairie Violette & Co 52 rue Jean-Pierre Timbaud (11ème), les étalages sont bien achalandés d’ouvrages lesbiens, féministes et queer. On profite aussi d’un programme mensuel varié (www.violetteandco.com/agenda). 

    Bruno De
    Partager:

  • Le Musée Maillol accueille l'exposition Robert Doisneau, Instants Donnés, marquant le retour tant attendu des œuvres du photographe dans Paris intra-muros. Avec plus de 400 clichés soigneusement sélectionnés parmi une collection de 450 000, l'exposition nous plonge dans l'univers unique de Doisneau, où le quotidien se mêle à la poésie.

    Du 17 avril au 12 octobre, cette rétrospective explore des thèmes variés : l'enfance, les artistes, les bistrots et même la dureté de la vie en banlieue. « Partant du réel le plus quotidien, Doisneau nous entraîne dans sa vision du monde », explique Annette Doisneau, l'une des commissaires de l'exposition. Cette immersion se fait à travers une richesse exceptionnelle d'objets personnels et d'œuvres publicitaires souvent méconnues, révélant un Doisneau loin de la nostalgie, mais ancré dans un présent tourné vers l'avenir. Le regard de Doisneau, à la fois rêveur et réaliste, saisit la beauté du monde tel qu’il est. « C'est peut-être à la rencontre de nous-mêmes que nous entraînent ces photographies », souligne Francine Deroudille, co-commissaire. En oscillant entre légèreté et gravité, l'exposition invite chaque visiteur à apprécier la mélancolie et la joie de vivre qui émanent des images, devenues universelles. Cette exposition, conçue par un comité associant Tempora et l’Atelier Doisneau, offre une expérience immersive et touchante, célébrant le génie d'un photographe qui, par son art, nous rappelle la beauté des instants donnés.

    Infos et billetterie : museemaillol.com

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • La ville sera le théâtre de la 8ème édition du festival normand du cinéma LGBTQIA+ du 24 au 26 avril. Au programme : 8 séances en avant-première ou en exclusivité, des rencontres avec les équipes de films et des associations. L’année 2025 met davantage en avant la question de la transidentité. Comme chaque année, le public pourra voter à chaque séance pour élire son film préféré. À l’issue du festival, le “Prix du Public” sera remis. Les documentaires et courts métrages font également leur retour. Cinéma Omnia, 28 rue de la République.

    www.facebook.com/CineFriendly

    Bruno De
    Partager:

  • Le monde du cinéma et de la télévision est en deuil avec le décès de Richard Chamberlain, survenu le 29 mars 2025, deux jours avant de fêter ses 91 ans. Célèbre pour son rôle emblématique dans la série Dr. Kildare dans les années 60, qui l’a fait connaître et en Père Ralph de Bricassart dans Les oiseaux se cachent pour mourir en 1983, Chamberlain, le beau blond au physique de surfeur a marqué plusieurs générations par son charisme et son talent. Sa carrière s'est étendue sur plus de cinq décennies, incluant des succès au théâtre et au cinéma.

    Cependant, c'est son coming out tardif en 2003, à l’âge de 68 ans, qui a retenu l'attention des médias. Dans son livre Shattered Love, il a révélé être homosexuel, un aspect de sa vie qu'il avait longtemps caché en raison des pressions sociétales sur les célébrités. Cette annonce a été accueillie avec un mélange de soutien et de surprise, rappelant à quel point la culture du secret persistait dans l'industrie du divertissement.

    Chamberlain a souvent exprimé son regret de ne pas avoir pu vivre ouvertement plus tôt, une réalité qui résonne encore aujourd'hui dans la lutte pour les droits LGBTQ+. Son héritage ne se limite pas à ses rôles mémorables, mais s'étend également à sa contribution à la visibilité et à l'acceptation des personnes queer dans le milieu artistique. Richard Chamberlain restera dans les mémoires non seulement pour ses performances, mais aussi pour son courage à être lui-même, inspirant des générations à vivre authentiquement.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Du 18 au 21 avril, la Cité de la Mode et du Design se transforme en un carrefour artistique et festif avec l’exposition photo de Mischa Fanghaenel, ancien videur du célèbre club berlinois Berghain. Fort de plus de 20 ans de carrière, ce photographe a passé 15 ans à capturer les visages et les âmes de la nuit. Sa série Nachts, présentée en noir et blanc sur aluminium, révèle une exploration documentaire de l’univers club et de ses transformations, mettant en lumière les fêtards anonymes et les artistes emblématiques de la scène techno.

    Cette exposition s'accompagne d'un marathon festif de 30 heures non-stop, du vendredi soir au dimanche soir, réunissant des figures majeures de la scène électronique mondiale. Parmi les artistes attendus, Francesco Del Garda, René Wise, et Léa Occhi, cofondatrice du collectif Spectrum, promettent une ambiance électrisante. Les performances de Mala Ika, Nathalie Robinson et Planetary Assault Systems viendront également enflammer le dancefloor.

    L’expo, qui a déjà fait sensation au Centre Pompidou, offre une immersion dans la culture nocturne berlinoise. Et le meilleur ? L’entrée est gratuite ! Quant à la fête, elle ne coûte que 30€ pour 30 h de musique.

    Rendez-vous donc au 34 quai d'Austerlitz dans le 13e arrondissement pour un week-end où art et musique se rencontrent de manière inédite. Ne manquez pas cette occasion unique de plonger dans l'univers fascinant de la techno et de la photographie de l’un des cerbères les plus emblématiques de la scène électro !

    Réservations ici.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager: